Le bilan des Lyonnaises à la SheBelieves Cup et à l’Algarve, à un an de la Coupe du monde

Bouhaddi

FÉMININES. À un peu plus d’un an de la Coupe du monde féminine 2018, dont la finale aura lieu au Parc OL le 7 juillet 2019, les Lyonnaises avaient rendez-vous avec leurs sélections nationales pour les traditionnels tournois d’hiver.

Pour la deuxième fois consécutive, l’OL est représenté dans l’équipe qui remporte la SheBelieves Cup, compétition amicale qui regroupe quatre des meilleures sélections mondiales. Il faut dire qu’il n’y avait pas vraiment le choix, le club étant le seul représenté dans chacune des équipes en compétition. C’est toutefois la seule équipe dont la capitaine n’était pas lyonnaise qui l’a emporté. Amandine Henry et Dzsenifer Marozsan sont les habituelles capitaines de la France et de l’Allemagne, et Lucy Bronze était cette fois celle de l’Angleterre en l’absence de Steph Houghton.

Ce sont donc les États-Unis de Morgan Brian qui l’a emporté. La toute fraîche lyonnais (elle n’a joué que 12 minutes contre Bordeaux depuis son arrivée en janvier) n’a toutefois débuté qu’un seul des trois matchs, celui contre la France. Elle remporte donc la compétition avec deux anciennes joueuses de l’OL, Alex Morgan et Megan Rapinoe.

Dzsenifer Marozsan a été à l’image d’une Mannschaft à côté de son sujet. Après une courte défaite contre les États-Unis et un nul contre l’Angleterre, elle a été balayée par la France 3-0 et son principal fait d’arme aura été une tentative de frappe où elle a brisé la jambe d’Aïssatou Tounkara. Au contraire, Lucy Bronze a mené l’Angleterre à la deuxième place avec une enthousiasmante victoire 4-1 contre la France, un nul contre l’Allemagne et une défaite tirée par les cheveux contre les États-Unis.

Les Américaines de Morgan Brian se sont imposées à domicile, grâce notamment à une victoire contre la France (Photo FFF / Antonio Mesa)

Les Américaines ont remporté la SheBelieves Cup à domicile, malgré un nul 1-1 contre la France.

 

Six Lyonnaises (au moins) dans l’équipe type de Diacre pour la Coupe du monde 2019

Bien entendu, c’est dans la sélection française qu’on comptait le plus de joueuses lyonnaises : elles étaient cinq à avoir fait le déplacement en Amérique, soit la quasi totalité du contingent sélectionnable, étant donné que Wendie Renard et Jessica Houara sont blessées. Il ne manquait guère que Delphine Cascarino qui a remporté un tournoi en Turquie avec l’équipe de France B et Kheira Hamraoui qui ne semble pas faire partie des plans de la sélectionneuse Corinne Diacre. D’anciennes de la maison étaient également présentes : Estelle Cascarino, sœur de et défenseuse du PFC, Maéva Clémaron, milieu de Fleury après de nombreuses saison à Saint-Étienne, Ève Périsset et Aminata Diallo du PSG, et Laura Georges du Bayern.

Contrairement aux Anglaises de Lucy Bronze, les Françaises d’Amandine Henry ont très mal commencé puis ont progressé à chaque match. Les entrées dans l’équipe d’Amel Majri et Sarah Bouhaddi (et aussi de Grace Geyoro et Gaëtane Thiney) à partir du deuxième match contre les États-Unis n’y sont sans doute pas étrangères. De leur côté, Amandine Henry, Eugénie Le Sommer et Griedge Mbock ont été titularisées à chaque match, les deux premières ne sortant qu’à quelques minutes de la fin du dernier match, une fois la victoire contre l’Allemagne acquise.

Corinne Diacre avait annoncé qu’elle ferait beaucoup tourner pour économiser, en particulier les Lyonnaises et les Montpelliéraines qui joueront en Coupe d’Europe dans quinze jours (respectivement contre Barcelone et Chelsea). Mais elle a finalement préféré stabiliser une équipe type lors des deux derniers matchs, ce qui ne remplit pas l’objectif annoncé mais vaut sans doute mieux pour l’équipe de France.

Ainsi à un peu plus d’un an de la Coupe du monde en France où il faudra aux Lyonnaises de l’équipe de France atteindre au moins les demi-finales pour jouer au Parc OL, une équipe type semble se dessiner. Les cinq Lyonnaises de la SheBelieves Cup en font évidemment partie, et Wendie Renard en sera certainement aussi. La Montpelliéraine Marion Torrent et les Parisiennes Grace Geyoro et Gaëtane Thiney complètent le tableau.

Deux postes semblent un peu plus en balance. En pointe, Valérie Gauvin n’a pas assuré sa place et la joueuse du PSG Marie Katoto n’attend sans doute que d’avoir passé la Coupe du monde des moins de 20 ans cet été pour la prendre. Et sur l’aile droite, Viviane Asseyi et Kadidiatou Diani sont pour le moment en balance mais d’ici un an, Delphine Cascarino devrait les avoir mises d’accord une fois qu’elle aura devancé Shanice van de Sanden à Lyon.

 

Le Sommer

Le staff surveille avec attention ses débordements, mais Eugénie Le Sommer n’a pas trop de soucis à se faire pour sa place à la Coupe du monde 2019.

 

En attendant, Delphine Cascarino était donc en Turquie en compagnie de Pauline Peyraud-Magnin et de Claire Lavogez pour remporter face au Mexique un tournoi avec l’équipe de France B. En effet, cette période de l’année est traditionnellement consacrée à des tournois de sélections, une tradition lancée par les équipes nordiques dans des pays méditerranéens, Portugal, Chypre, Croatie ou Turquie.

Kadeisha Buchanan, Saki Kumagai et Shanice van de Sanden étaient ainsi en Algarve pour un tournoi qui a longtemps été considéré comme une sorte de petite Coupe du monde. La Norvège était aussi au Portugal mais sans Ada Hegerberg, blessée et qui a mis sa carrière internationale entre parenthèses. La Canadienne a battu la Japonaise lors du match pour la cinquième place tandis que la Néerlandaise a remporté la compétition, trophée partagé avec la Suède de Caroline Seger (ancienne de l’OL), la finale ayant été annulée pour cause de terrain inondé.

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(Photos FFF / Antonio Mesa)

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