Alex, Laca boss

Olympique Lyonnais

RANK’N’OL #S03E03. Léger en quantité, l’OL a de la qualité à revendre et des tauliers pour le défendre. Contre Rennes (2-0), ce sont encore les cadres qui ont fait la diff’, au premier rang desquels Alexandre Lacazette, qui assume son rôle de patron de l’attaque, et un peu plus encore. Ne reste plus qu’à espérer que son corps tienne toute la saison. On n’a pas encore le mode d’emploi du Lacazette en titane. Mais on connaît celle du Rank en tatanes.

 

Le compte rendu du match : Les statiques et les statistiques

 

Olympique Lyonnais

Le mode d’emploi : Let’s Rank’n’OL !

 

Olympique Lyonnais1. Alexandre Lacazette

S’il existe aujourd’hui un débat sur la réelle nécessité de recruter un attaquant à l’OL, c’est aussi parce que, plus que les espoirs suscités par Benzia, Yattara et N’Jie, tout le monde est certain qu’Alexandre Lacazette va assumer son rôle de leader. Joker en 2012, espoir en 2013, révélation en 2014, le Kid de Mermoz poursuit son ascension linéaire et endosse désormais la quasi-intégralité des responsabilités de l’attaque lyonnaise. Et il le fait bien : une percée dans la surface qui met toute la défense en panique (2e) ; une volée du gauche qui partait sous la barre (6e) ; un râteau-petit pont sur un pas qui entraîne le coup-franc de Mvuemba et la tête dangereuse de Gonalons (48e) ; une passe parfaite pour envoyer Yattara au face-à-face (53e) ; un penalty si bien maîtrisé qu’il en devient beau (73e) ; et une palette de mouvements aussi élégants que le bonhomme est batailleur, histoire de rappeler que si le lisandrisme a désormais la peau plus sombre, il illumine à nouveau Gerland. Lacazette ne vit plus dans l’ombre de personne, et tout le monde aurait pu rester que cela n’aurait rien changer. Ses supporters doivent se réjouir qu’il assume aussi bien toute cette pression, même si les allers-retours à Fourvière ne seront pas de trop pour souhaiter qu’il tienne debout le plus longtemps possible. Son départ sous d’autres cieux ne semble en revanche plus d’actualité. Et les Lyonnais n’oublieront pas de célébrer Lacazette une fois la torture du mercato terminée. Car ils savent déjà qu’ils ne le méritent plus.

Olympique Lyonnais2. Steed Malbranque

On ne sait pas si on était plus déçu qu’il ne débute pas ou de le voir entrer à la pointe du losange dans un match à domicile face à un adversaire chez qui Jean II Makoun occupait le rôle d’Andrea Pirlo. On a longtemps pester de le voir trop haut pour être influent et trop propre pour être dangereux. Puis on a fini par s’incliner (mais debout) quand il a inscrit ce but parfait après un crochet qui l’était encore plus. Comme pour nous renvoyer à notre honte d’avoir douté. D’avoir oublié. Malbranque n’était peut-être pas à sa place, mais il est toujours assez classe.

Olympique Lyonnais3. Maxime Gonalons

Anthony Lopes n’a pas encore offert toutes les garanties et on attend toujours que Samuel Umtiti montre plus de la moitié de sa valeur, mais si ces deux-là assurent comme on est en droit de l’attendre, alors l’OL aura une belle gueule d’outsider. Parce que Lacazette et parce que Gonalons aussi. Contre Rennes, le capitaine a perdu un ballon dans l’axe, sa dîme hebdomadaire, et n’a peut-être pas suffisamment « casser les lignes » par ses passes. Pour le reste, il a été plus Washing Maxime que jamais, mais sans adoucissant d’après Henrique et Toivonen. Quant au cadeau Bonux, c’est cette année supplémentaire à Lyon après avoir passé un semestre « entre 80 et 90% à Naples ». Un petit miracle qui peut changer beaucoup si les choses tournent bien cette saison. Parce qu’un Gonalons à ce niveau retournera en équipe de France et qu’un Gonalons en équipe de France n’aurait plus vraiment intérêt à prendre le risque de partir, à un an de l’Euro, vers une destination qui lui offrirait moins de certitudes. Les Lyonnais, eux, savent apprécier Maxime Gonalons à sa juste valeur. Et certains jours, elle est inestimable.

4. Hubert Fournier

Si ses leaders ont assumé leur statut, leur entraîneur à quant à lui su faire des choix. Et ce n’est que justice de lui offrir une place dans le Rank tant il faut reconnaître qu’on n’aurait pas fait les mêmes. En envoyant Corentin Tolisso faire le bouche-trou à gauche pour laisser Maxime Gonalons et Samuel Umtiti à leurs postes, repoussant ainsi le problème de l’alternative au milieu à plus tard, Fournier a envoyé un message : un premier match de championnat à Gerland, ça se gagne avant tout. Et c’est ce qui s’est passé, non sans qu’il y ait joué un rôle actif, même contraint. L’entrée de Steed Malbranque à la place de Nabil Fekir n’allait pas forcément dans le sens de l’histoire (du match ? du football ?) quand le profil de Fares Bahlouli semblait davantage ressembler à celui du sortant blessé, qui faisait tant de mal à la défense rennaise. Mais c’est bien le métronome qui a ouvert le score, validant ainsi la – sage – décision du coach. Et comme c’est encore un remplaçant, Clinton N’Jie en l’occurrence, qui est à l’origine du second but, Hubert Fournier a incontestablement posé son empreinte sur la partie, ce qui mérite une première apparition dans les Rank. Car si le réalisme ne peut être un projet permanent, il y a quand même plus triste que la réalité du moment.

Olympique Lyonnais5. Jordan Ferri

Une forme de schizophrénie. À moins que ce ne soit de la mauvaise foi. Si Jordan Ferri fait débat dans nos têtes, c’est peut-être parce qu’on a du mal à se résoudre qu’il soit là quand Enzo Reale rouille dans les embruns du Morbihan. Ou alors qu’on ressent le besoin de contrebalancer un enthousiasme qu’on a jugé, si ce n’est béat, au moins un peu grand. Puis il y a aussi ce déchet, qu’on pourrait assimiler à une quête ambitieuse de key passes si on n’avait la sensation que c’est trop souvent faute d’être capable de faire autre chose. Le match de Rennes n’aura pas permis de trancher tout à fait la question. Rien à dire sur l’activité – manquerait plus que ça -, mais on a encore vu pas mal de ballons de plage ne pas arriver à destination. On a aussi vu ce dribble en pivot suivi d’un joli une-deux avec Yattara qui s’échoue sur la seule bonne intervention de Cheikh M’Bengue (35e). Puis surtout cette belle ouverture pour Malbranque sur le but (64e). Ferri a donc gagné aux points l’approbation des rankeurs, obligés de reconnaître que tout n’est pas à jeter à la poubelle. Mais ce n’est pas encore un tri du cœur.

Pierre Prugneau


(Photo Nolwenn Le Gouic – FEP / Panoramic)

Retrouvez le Rank’n’OL sur OL Dirty Bastards et le Libéro Lyon.

Commenter

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>