Toulouse – OL : le Grand Swag ?

Par Pierre Prugneau
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Publié le: 16 août 2014

AVANT-MATCH. Incapable de marquer – et donc de gagner – au Stadium depuis neuf ans, l’OL retourne à Toulouse sans cinq de ses milieux sûrs, une liste d’absents à laquelle s’ajoutent trois défenseurs. Pourtant, l’équipe d’Hubert Fournier a de la gueule et l’insouciance de celle qui n’a rien à perdre. De la gueule et de l’insouciance ? C’est le moment de voir Fares Bahlouli alors.

L’enjeu. Marquer son territoire. Enfin, celui des autres, même le plus hostile. Après tout, on ne cesse de nous vendre que le TFC n’est plus le même. Peut-être a-t-il eu le bon goût de renoncer à l’idée de martyriser systématiquement l’OL le jour où il a abandonné ce jeu austère qui fut sa marque de fabrique depuis – hasard ou coïncidence – le départ de Bryan Bergougnoux en 2009. Et le moment n’a jamais semblé aussi propice à un « exploit » lyonnais. Parce que depuis février, les coéquipiers de Maxime Gonalons ont pris l’habitude d’être là où on ne les attend pas, surtout quand on ne les attend plus. Alors à Toulouse, neuf ans après son dernier but et avec huit blessés, l’OL 2014 est presque en position de force.

La compo. Le retour de Bako Koné, suspendu contre Rennes, ne devrait pas obligatoirement chambouler la défense. Corentin Tolisso a convaincu le staff lors de sa première pige, et s’il devait abandonner le côté gauche, ce serait surtout pour venir… dépanner au milieu. Le secteur le plus fourni de l’Olympique Lyonnais (et de loin) est en effet amputé de cinq membres, et pas des moindres : Gourcuff, Grenier, Fofana, Malbranque et Fekir. Pourtant, le triangle défensif fait encore partie du haut du panier en Ligue 1. Quant à la partie créative de ce losange, elle pourrait échoir à Fares Bahlouli. Le joueur le plus doué de Tola Vologe, malgré ses 19 ans, est attendu depuis un petit moment déjà par les habitués de la Plaine des jeux. Les attentes qu’il suscite n’ont d’égal que l’angoisse de le voir échouer. Où que le destin mène Bahlouli, ou plutôt l’inverse, la route passe par Toulouse.

Le groupe : Lopes, Gorgelin – Jallet, Zeffane, Rose, B. Koné, Umtiti, Tolisso – Gonalons, Ferri, Mvuemba, Bahlouli – Lacazette, Benzia, Yattara, N’Jie, Ghezzal, Danic.

Le prono de la rédac. L’OL laisse passer l’orage dans les dix premières minutes et réussit à anesthésier un peu la partie, sans toutefois se montrer dangereux. C’est à l’occasion d’une de ses premières sorties dans le camp toulousain que Jordan Ferri récupère un mauvais dégagement plein axe pour inscrire, de 20 mètres, un but historique, le premier depuis neuf ans (0-1, 32e). La suite n’est pas totalement maîtrisée, mais les Lyonnais l’emportent au courage en résistant derrière et en laissant planer un danger permanent grâce aux courses de Lacazette et Bahlouli. Et Hubert Fournier réussit là où Alain Perrin, Claude Puel et Rémi Garde avaient échoué.

Pierre Prugneau

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(Photo Frédéric Chambert – Panoramic)