Toulouse-OL (1-2) : ça tombe bien

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LES NOTES. Alors que l’OL avait tout pour se balader à Toulouse, il a du compter, une nouvelle fois, sur sa bonne veine et notamment un air penalty salvateur. Les Lyonnais ont toutefois décroché leur 12e victoire en 19 journée et passeront les Fêtes sur la deuxième marche du podium, qu’ils partagent avec Monaco.

 

19e journée, mercredi 20 décembre 2017

Toulouse FC – Olympique Lyonnais 1-2

Buts : Gradel (sp, 90e+6) pour Toulouse ; Fekir (24e), Rafael (90e+3) pour Lyon.

Avertissements : Lafont (23e), Imbula (55e), Sangaré (72e) pour Toulouse ; Mariano (43e), Ferri (74e) pour Lyon.

 

TFC : Lafont – Yago, I. Diop, Jullien, Amian (Sanogo, 82e) – Somalia (Jean, 78e), Imbula, Blin (Sangaré, 66e), Sylla – Delort, Gradel. Entr. : Pascal Dupraz

OL : Lopes – Tete, Marcelo, Morel, Marçal – Ndombele (Ferri, 62e), Tousart, Aouar – Fekir, Mariano (Diakhaby, 87e), Memphis (Rafael, 78e). Entr. : Bruno Genesio

 

Les notes : Lopes 7 – Tete 4, Marcelo 5, Morel 6, Marçal 4 – Ndombele 5, Tousart 6, Aouar 3 – Fekir 6, Mariano 4, Memphis 3

 

Bruno Genesio reste le Dieu du Stadium. Même depuis la tribune, où il purgeait un match de suspension après un coup de sang à Amiens, l’entraîneur de l’OL  a remporté sa troisième victoire en trois déplacements à Toulouse, là où ses prédécesseurs ont vécu l’enfer pendant une décennie.

Ce dernier succès, il ne l’a pas volé, ne serait-ce parce que le TFC a longtemps été d’une nullité abyssale. Il a toutefois fallu un penalty généreusement accordé par le désormais célèbre François Letexier pour débloquer la situation, Mariano tombant sans que Lafont ne l’ait touché. Certains vous diront que cette action avait au contraire été parfaitement préparée quelques jours plus tôt.

Une décision qui aurait été un détail si l’OL avait fait le job quand son hôte s’offrait à lui. Mais il n’a pas su en profiter. Est-ce la faute de ce tout premier 4-3-3 de la saison avec Nabil Fekir (6) ? On a trop de souvenirs calamiteux en 4-2-3-1 pour en être certain. Mais l’exil sur le côté droit d’un Nabilon plus décisif que jamais n’a pas dû aider. Malgré une certaine liberté, il a touché moins de ballons que d’habitude, et surtout dans des zones moins dangereuses. Cela ne l’a pas empêché de délivrer une galette pour Mariano sur l’action du penalty, qu’il a converti lui-même.

 

Trois grands vainqueurs, deux grands perdus

En optant pour son système préféré, Bruno Genesio avait donc fait un choix censé mettre tous les joueurs dans les meilleures conditions, à l’exception du meilleur d’entre eux. Mais les trois principaux bénéficiaires n’en ont pas fait grand-chose.

Memphis Depay (3), malgré des tâches défensives allégées, n’a fait aucune différence et nous a ressorti un de ses matchs parodiques qu’on avait presque oubliés au fil de l’automne.

Tanguy Ndombele (5) n’a pas réalisé une mauvaise partie, mais celle-ci n’aura pas été suffisamment mémorable pour justifier la mise en place d’un schéma qui lui laisse une place au chaud. Pour l’instant.

Mais c’est surtout Houssem Aouar (3) qui a déçu -on se demande même s’il a réussi une passe en première période. S’il a prouvé depuis ses débuts en pro qu’il mérite de jouer tout le temps, et n’importe où, ce n’est a priori pas encore autour de lui qu’il faut construire l’équipe. Pour ça, il faudra encore patienter six mois.  

Reste le cas Mariano Diaz (4). Un cas irrationnel, qui défie les statistiques jusqu’à donner l’impression qu’il perd 82 ballons sur les 16 qu’il touche, et qu’il tire 10 fois au but quand l’OL se crée quatre occaz TTC. À Toulouse, il a donc été décisif en volant un péno, et il aurait même pu marquer un joli but après avoir mystifié Christopher Jullien. Sauf qu’il a un peu trop croisé son tir. Un échec qui a marqué le début de l’arrosage automatique.

 

Lopes, soli sollicitude

Sans doute l’une des raisons de la stérilité de l’OL jusqu’au but dans les arrêts de jeu de Rafael, qui restera finalement l’ailier le plus efficace de la saison, avec un but toute les dix minutes. Sauf que personne à Lyon ne pourrait en rire si Anthony Lopes (7), n’avait fait le job entre-temps, notamment devant Corentin Jean (86e), quatre minutes après qu’Andy Delort avait touché le poteau (82e). Et dire qu’il avait dû attendre la 36e avant d’être sollicité une première fois, par Somalia

Mais, malgré la réduction du score de Max-Alain Gradel sur un penalty (justifié) provoqué par un fébrile Marçal (4) à la dernière seconde des arrêts de jeu, le destin avait choisi son camp. Et c’était finalement une bonne synthèse de cette première moitié de saison lyonnaise : on se marre rarement, mais ça sourit souvent.

Pierre Menesio

(Capture Foot+)

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