PSG-OL : prendre pour ce que ça vaut

PETIT POUCET. L’OL a concédé sa deuxième grosse défaite de la saison, après Montpellier, sur le terrain du Paris Saint-Germain (4-0). Mais celle-ci est bien moins infamante, surtout que les Lyonnais avaient bien entamé la partie. Mais deux corners et deux penaltys ont fait la différence. Et quelques millions, aussi.

Olympique Lyonnais vs PSG

Ce PSG-OL a failli ressembler à celui de la saison dernière (1-0). Mais la différence de résultat synthétise bien la dynamique actuelle des deux clubs. (Photo Panoramic – Nolwenn Le Gouic)

Dimanche 1er décembre 2013, 15e journée de Ligue 1

Paris Saint-Germain – Olympique Lyonnais 4-0

Buts : Cavani (36e), Ibrahimovic (41e sp ; 83e sp), Thiago Silva (60e)

OL : Vercoutre (avert., 40e) – Koné, Bisevac, Umtiti (avert., 82e)- Miguel Lopes (avert., 53e), Fofana, Gonalons (cap.), Bédimo (avert., 71e) – Grenier (Danic, 71e), Gourcuff (Ferri, 71e) – Lacazette (Pléa, 79e). Entr. : Rémi Garde.

 

Rank’n’OL : Koné, le plus grand cas barré du monde

 

Coup de bluff ou fatalité ? Toujours est-il que le forfait (de dernière minute ?) de Gomis poussait Rémi Garde à présenter une équipe avec une défense à trois et un sapin de Noël, Gourcuff et Grenier jouant en soutien de Lacazette. Le petit attaquant lyonnais (1,75 m, 73 kg) ne semblait pas taillé pour le job, pas plus que la présence de Koné face à Cavani et Ibrahimovic ne rassurait a priori. Pourtant, les deux hommes se mettaient en valeur lors du bon début de match de l’OL. Koné, qui aurait dû concéder un penalty dès la 16e pour une faute sur l’Uruguayen, brillait sur deux interventions, l’une d’un retourné devant le Suédois (25e), la suivante au sol pour contrer Pastore (32e). Entre temps, Lacazette avait heurté la barre après une véritable action de pointe : après avoir reçu le ballon dos au but, il se défaisait de Thiago Silva en pivotant avant d’esquiver Van der Wiel et de frapper la barre du gauche (27e). Tout cela ressemblait trop à la même affiche un an plus tôt, quand Lisandro avait touché le poteau avant l’ouverture du score de Matuidi. Ça allait être pire.

Du quasi 0-1 au 2-0

Tout le monde s’y attendait, mais peut-être pas à ce point. Sur sa première véritable accélération, le PSG allait faire la différence. Si Bisevac puis Vercoutre faisaient opposition à Ibrahimovic (35e), Gonalons, Grenier et Gourcuff étaient bien moins incisifs sur le corner qui suivait, permettant à Cavani d’ouvrir le score (1-0, 36e). Et l’affaire était pliée cinq minutes plus tard, quand Ibrahimovic convertissait d’une panenka un penalty concédé par Vercoutre, qui avait fauché Cavani.

Trois stars, cinq occasions, quatre buts

À 2-0 à la mi-temps, il n’y avait plus grand-chose à espérer pour l’OL, si ce n’est de ne pas prendre une volée. Mais Thiago Silva, encore sur un corner (60e), et Ibrahimovic, une nouvelle fois sur penalty provoqué sur lui-même par Umtiti (83e) en avaient décidé autrement. Les Parisiens ne se sont pourtant pas créé d’autres occasions, à l’exception d’une tête de Cavani juste au-dessus (65e). Mais pour les trois plus grandes stars de la Ligue 1, ça suffisait.

Pierre Prugneau

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