PSG – OL (3-0) : ici, c’est pourri

OL

LES NOTES. Face à l’ogre national, l’OL n’a absolument rien montré et a même ravivé les inquiétudes (un peu) éteintes par les deux derniers matchs. L’Olympique Lyonnais ne remportera aucun titre cette année, mais l’OL devra surtout montrer plus que cela pour bien figurer en Ligue 1. À commencer par un petit peu de jeu collectif.

 

Mercredi 10 février 2016, huitièmes de finale de Coupe de France

Paris Saint-Germain  – Olympique Lyonnais 3-0

Buts : Ibrahimovic (63e et 66e, pas sur penalty !), Rabiot (75e)

Avertissements : Luiz (78e) pour le PSG, Umtiti (29e) pour l’OL

PSG : Sirigu – Aurier (Matuidi, 84e), Marquinhos, Silva, Maxwell – Stambouli, Motta (Luiz, 77e), Rabiot – Lucas, Ibrahimovic (Di Maria, 70e), Cavani. Entr. : Jean-Louis Gasset.

OL : Lopes – Jallet (Ferri, 77e), Koné, Umtiti, Morel – Darder (Grenier, 74e), Gonalons, Tolisso – Ghezzal, Lacazette, Cornet (Valbuena, 68e). Entr. : Bruno Génésio.

Lopes 3 – Jallet 2, Koné 2 , Umtiti 6, Morel 2 – Darder 3, Gonalons 3, Tolisso 3 – Ghezzal 2, Lacazette 2, Cornet 2

 

C’est après ce genre de matchs qu’on a bien du mal à débriefer la prestation de l’OL joueur par joueur. Après 15 minutes vaguement prometteuses (par le pressing plutôt que par l’utilisation du ballon, trop stéréotypée et horizontale), l’OL est tombé dans un grand gloubi-boulga collectif dont personne n’a su se dépêtrer…

… à part Samuel Umtiti, avait-on vraiment besoin de le préciser ? Toujours aussi impeccable en défense, Sam23 s’est aussi permis une percée après avoir récupéré le ballon dans les pieds de Zlatan. Le plus gros frisson offensif du match pour l’OL. Ne reste plus qu’à trouver un moyen de le faire jouer à la fois arrière central, latéral, milieu défensif, relayeur, numéro 10 et avant-centre. L’avenir de l’OL passe peut-être par les progrès du clonage.

 

Passés comme Jallet

Le reste de la défense (et de l’équipe, mais chaque chose en son temps) n’aura fait que de la figuration. Anthony Lopes s’est imposé quelques fois dans les airs mais n’a fait aucun arrêt décisif. Le bruit des fesses des supporters lyonnais qui claquent dès que Bako Koné s’approche du ballon a recouvert les « chants » du Parc. Jérémy Morel a offert une prestation jérémymorelesque (adjectif servant à désigner un match de Jérémy Morel validé par l’Académie Française). Edinson Cavani a fait preuve de son abnégation habituelle mais couvrait malheureusement Adrien Rabiot sur le troisième but. Christophe Jallet était le meilleur lyonnais lors du match de 2012, il a été le meilleur parisien en 2016.

Même sentiment de médiocrité générale au milieu, où les joueurs titulaires (quels qu’ils soient) semblent perdre des points à chaque match. Maxime Gonalons a été assez peu en vue. C’est d’habitude plutôt bon signe. Pas cette fois où il accueillait les Parisiens une Margarita à la main devant les portes ouvertes de la défense lyonnaise. Sergi Darder a été assez présent dans l’impact physique (un reproche qui lui est souvent fait) mais n’a pas réussi à apporter assez, ni défensivement ni offensivement (on lui reprochera en particulier son choix de faire un crochet pour se mettre sur son mauvais pied sur son occasion). Corentin Tolisso a été plutôt sobre, sans boulettes apparentes mais sans jamais peser sur le match. Le pire c’est que cela suffit presque à en faire les deuxièmes meilleurs lyonnais du match. Ou plutôt les moins pires derrière Umtiti.

 

Parc and aucuneaction

Le terme « médiocrité » semble encore trop doux pour parler de l’attaque lyonnaise au Parc. C’est bien simple : on n’a rien à en dire car on n’a rien vu. Aucune verticalité, aucune action dangereuse, le néant. Maxwel Cornet a tout de même enlevé sa cape d’invisibilité cinq secondes, le temps de placer une frappe enroulée du droit qui aurait sans doute fait but avec Kevin Trapp dans les cages. Pas de bol. On continue de se demander pourquoi le club vante tant son centre de formation si un joueur de 19 ans venu de Metz peut aligner les prestations médiocres sans que l’on se décide à tester un gars du cru à sa place. Rachid Ghezzal était apparemment titulaire. Ah oui, on se souvient l’avoir vu repiquer de façon ultra-prévisible une ou deux fois. Alexandre Lacazette a été tout aussi transparent que ses compères d’attaque. Cela peut certes s’expliquer par des considérations tactiques (pas facile de briller seul devant, mal entouré sur les ailes et sans soutien du milieu) mais cela n’est pas une excuse pour son comportement à la limite de désinvolture. Il expédia d’ailleurs sa seule petite occasion, un ballon qui traînait dans la surface, largement au-dessus sans sembler vouloir marquer. L’OL connaîtra donc une nouvelle saison sans titre, après avoir été sorti des deux coupes nationales par le PSG. Mauvaise nouvelle : il reste encore un match contre les Parisiens en Ligue 1.

Hugo Hélin 

(Photo Stéphane Allaman / Panoramic)

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