OL-Rennes : sans vouloir dramatiser…

AVANT-MATCH. Même s’il s’en défend, Rémi Garde s’apprête à vivre le match le plus important de sa carrière d’entraîneur. Une jeune carrière, certes, mais dont le destin est en grande partie suspendu au résultat de ce Lyon-Rennes. Comme celui de l’OL d’ailleurs.

Rémi Garde & Licha

Rémi Garde a dû vivre une semaine éprouvante. Ça ira mieux après. Enfin, on espère. (Photo Panoramic – Anthony Bibard)

L’enjeu. Le fameux match à 20 millions, on n’osera pas vous le faire, puisqu’il devrait il y en avoir quelques-uns cet été si l’OL décroche le droit de disputer deux rencontres de tour préliminaire et deux autres de barrage avant d’espérer intégrer la phase de poule de la Ligue des champions. Un comble pour le club qui a rapporté le plus de points UEFA à la France depuis quinze ans. Mais qui s’en plaindrait, aujourd’hui, à Lyon ? Le pire serait évidemment de ne même pas avoir le droit de jouer contre Maribor ou le Slovan Liberec un soir de juillet. Une « catastrophe industrielle » pour le club et son président, surtout au moment où Marseille se remplume et où Monaco déboule. Il ne manquerait plus que Lille, sa régularité et son grand stade, ne pique le pactole. L’OL serait alors virtuellement le cinquième club de France, et deux ans avant d’intégrer le stade des Lumières, c’est long. Surtout pour une prévision optimiste.

Quant à Rémi Garde, même avec 140 millions de moins pour jouer que son prédécesseur -l’homme dont on ne dit jamais le nom-, il serait difficile de trouver des excuses à deux années sans Ligue des champions. Car s’il y a un autre fautif, c’est le président. Mais il ne peut pas se virer lui-même.

La compo. Cela aurait été dramatique il y a quelques semaines, mais les absences d’Umtiti et Gonalons paraissent plus supportables aujourd’hui. Même si le premier a probablement participé à la transformation de Koné et que le deuxième n’a pas de remplaçant. Fofana revient donc au milieu après une pige à droite, mais pas dans son rôle le plus convaincant. À ses côtés, Malbranque serait une solution plus propice à une entame très tonique afin de s’éviter des angoisses inutiles face à une équipe qui n’a gagné qu’un seul match depuis le 15 février… face à Brest. Mvuemba rentrerait alors à l’heure de jeu pour faciliter la conservation collective du ballon grâce à son sang froid et son hyper disponibilité. De la même manière que Lisandro viendrait finir le travail derrière Gomis pour s’offrir son dernier but à Gerland face à une défense rennaise qui n’a même pas besoin d’être en vacances pour être démobilisée.

OL Compo VS Rennes

(Le groupe : Gorgelin, Lopes ; Bisevac, Dabo, Koné, Réveillère ; Ferri, Gonalons, Gourcuff, Grenier, Malbranque, Mvuemba ; Benzia, Ghezzal, Gomis, Lacazette, Lisandro, Martial)

Le prono de la rédac. On l’annonce depuis des semaines, alors on ne va pas se faire oublier si près du but. L’OL ne va gagner que 1 à 0, histoire de tenir le suspense d’un petit multiplexe à bout de bras. Et c’est bien évidemment Yoann Gourcuff qui va marquer ce fameux but qui rééquilibrera pas mal de choses dans son rapport à l’institution. Et pas que financièrement.

Pierre Prugneau

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