OL-Real : à la bonne heure

RÉPÉTITION. Une semaine avant de recevoir le Grasshopper de Zürich pour le 3e tour préliminaire de la Ligue des champions, l’OL a rassuré ses (nombreux) supporters même s’il a laissé revenir le Real (2-2) après avoir mené de deux buts à la 61e. Le point, joueur par joueur.

OL Real

Karim Benzema n’a pas réussi grand-chose à Gerland. Et Miguel Lopes n’y est pas pour rien. (Photo Panoramic – Frédéric Chambert)

 

Mercredi 24 juillet 2013, match amical

Olympique Lyonnais – Real Madrid 2-2

Pour Lyon : Grenier (19e), Lisandro (61e)

Pour le Real : Morata (78e sp), Casemiro (84e)

OL : A. Lopes – M. Lopes (Zeffane, 85e), Bisevac, Fofana (Umtiti, 46e), Dabo – Gonalons (cap.), Malbranque (Ferri, 85e) – Lacazette (Bahlouli, 72e), Grenier (Mvuemba, 72e), Danic (Fekir, 81e) – Lisandro. Entr: Rémi Garde.

 

Ce qu’il faut retenir. Parmi les bons points : un Grenier toujours aussi chaud, un côté droit performant et une défense retrouvée. À l’inverse, la Gonalons-dépendance reste criante, et le déclin du capitaine lyonnais dans la dernière demi-heure, s’il est compréhensible en période de préparation, a coïncidé avec celui de son équipe.

Miguel Lopes, la bonne surprise

Les joueurs. Longtemps rassurant et prompt à rattraper les conneries des copains (mauvaise passe en retrait de Dabo à la 19e, ballon perdu de Gonalons à la 64e), Anthony Lopes n’a pas arrêté le penalty de Morata mais a surtout montré une nouvelle fois ses limites dans les sorties aériennes sur l’égalisation de Casemiro. Même s’il va chercher des ballons là où d’autres ne s’aventureraient pas, il va devoir, au moins dans un premier temps, apprendre à faire des choix.

Miguel Lopes a fait admirer sa pointe de vitesse sur quelques retours défensifs dont un assez incroyable sur Di Maria au quart d’heure de jeu. Mais il s’est surtout distingué par son apport offensif. Déjà très complice avec Lacazette et Malbranque, il décale le premier sur le but de Grenier avant de trop croiser sa frappe sur un service du second une minute plus tard. Deux sauvetages devant Benzema, dont un dans les six mètres (30e), et un tacle du talon sur Cristiano Ronaldo qui lui a valu sa première ovation de Gerland. Sa deuxième période a été moins flamboyante mais sérieuse. LE grand vainqueur du soir.

À deux doigts de marquer à la 4e et à la 24e sur des corners de Grenier, Milan Bisevac s’est surtout signalé par ses interventions derrière, toniques et incisives. Il s’est imposé comme le vrai patron de la défense centrale, malgré la présence à ses côtés de Gueïda Fofana, l’homme né capitaine, mais qui s’est parfaitement adapté à son rôle de second, présent au duel et plein de sang froid dans sa relance. Entré à la mi-temps, Samuel Umtiti a fait le spectacle en se chauffant avec Casemiro avant de réaliser un gros sauvetage sur un tacle rageur devant son but après la parade d’Anthony Lopes sur une frappe d’Isco (59e).

Mouhamadou Dabo a été ni bon, ni mauvais. On sait dorénavant d’où vient l’expression « comme Dab ».

Les fulgurances de Grenier, l’omniprésence de Malbranque

Après avoir dit bonjour à Cristiano d’un bon taquet dans les chevilles dès la 50e seconde, Maxime Gonalons a commencé son match comme les 38999 autres Lyonnais de Gerland : à bloc. S’il a fait le taf par la suite, il a totalement décliné à partir de l’heure de jeu avec notamment un ballon perdu aux abords de ses 18 mètres à la 73e devant Morata puis le penalty concédé à la 78e, toujours sur Morata. Gonalons n’est pas encore un problème, loin de là. Mais sa troisième saison sans remplaçant s’annonce risquée : même s’il ne se blesse pas, Washing Maxime n’est plus que l’ombre de lui-même quand il fatigue. Et l’OL ne fait généralement que suivre la courbe de ses performances.

On a vu du grand Steed Malbranque, au four et au moulin et à l’origine de toutes les bonnes actions lyonnaises en première période. Il s’est même montré disponible sur le côté droit de l’attaque, libérant Lacazette à l’occasion. Rémi Garde l’a incité à lever le pied avant le quart d’heure de jeu. Il ne l’a pas écouté.

Que dire de nouveau sur Clément Grenier ? Tranquillement installé dans sa zone de confort, le meneur de jeu, qui fait somatiser Gourcuff jusqu’à son doigt de pied, a régalé de passes propres, agrémentant sa soirée d’une inspiration géniale sur l’ouverture du score. Contre le Real, en mondovision, Grenier a pris une dimension supplémentaire. Et quelques millions. En espérant pour l’OL qu’il ne les perde pas d’ici un an.

Lacazette travaille en réseau

Alexandre Lacazette a réussi un début de match tonitruant, avec une superbe remise sur Grenier (2e), un bon centre (7e) et une belle passe pour Lisandro (10e), même s’il aurait dû frapper du gauche, au lieu de décaler Danic, après avoir enrhumé tous les Madrilènes venus à sa rencontre après avoir repiqué dans l’axe (3e). En même temps, les deux tentatives qui ont suivi en fin de mi-temps (au-dessus puis dans les gants de Diego Lopez) lui ont donné raison. Lacazette est-il ailier parce qu’il ne marque pas assez ou ne marque-t-il pas assez parce qu’il est ailier ? En tout cas, il joue bien avec ses partenaires et ses partenaires (Lopes, Malbranque, Lisandro, Grenier) jouent bien avec lui. Ce qui devrait sceller son destin pour un moment.

Très actif durant une demi-heure, avec notamment tête au-dessus (15e) et quelques coups de main au camarade Dabo, disponible, Gaël Danic a montré de bonnes choses avant de disparaître, plus tôt que ses coéquipiers. Le nouvel ailier gauche de l’OL semble, si ce n’est baisser les bras, vite manquer de personnalité, que ce soit dans ses initiatives ou dans les duels, dès que les choses se compliquent. À (re)voir lorsque la saison sera véritablement lancée.

Lisandro Lopez a débuté comme un fantôme avant de monter petit à petit en puissance. C’est lui qui décale Lacazette deux fois avant la mi-temps, après avoir aspiré la défense centrale du Real, permettant à son compère de se recentrer. Pas ingrat, Lacaz’ lui rendra ses faveurs en s’arrachant de la tête pour offrir à Licha le but du 2-0. Pas génial vu de loin, Lisandro a fait son match. Mais pas en même temps que les autres, c’est tout.

Au stade de Gerland, Pierre Prugneau

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