OL : cette fois, la chance a fait faux blond

FIN DE L’INNOCENCE. L’OL a payé sa remontée miraculeuse de fin de championnat et les deux frappes sur les montants des Grasshoppers mardi. Face à une Real Sociedad en état de grâce, à l’image de l’ailier français Antoine Griezmann, Lyon a perdu son barrage aller (0-2) de Ligue des champions et son ticket d’Euromillions avec. La Ligue Europa lui tend les bras.

Olympique Lyonnais - Real Sociedad

L’ouverture du score d’Antoine Griezmann était de toute beauté. Le but du 2-0 de Haris Seferovic sera à la hauteur. (Photo Panoramic – Frédéric Chambert)

Mardi 20 août 2013, barrage aller de la Ligue des champions

Olympique Lyonnais – Real Sociedad 0-2 (0-1)

Pour la Real Sociedad : Griezman (17e), Seferovic (50e).

OL : A. Lopes – M. Lopes (avertissement, 43e), Bisevac (avertissements 37e et 75e > expulsion), Fofana, Bédimo – Malbranque (Bahlouli, 57e), Gonalons (cap.) – Benzia (Danic, 57e), Grenier, Gourcuff – Lacazette. Entr: Rémi Garde.

Rank’n’OL : Âge tendre et gueule de bois

 

Le coup de poignard sera donc venu du Mâconnais. Déjà ballotés dans le jeu, les Lyonnais ont tous assisté, aussi spectateurs que les 38 156 personnes garnissant Gerland mardi, au chef d’œuvre de la soirée. Le jeune Antoine Griezmann, qui n’avait pas tapé dans l’œil de l’OL il y a près de dix ans, s’est envolé pour signer un incroyable retourné acrobatique (17e). A partir de là, tout est quasiment parti à l’envers pour l’OL, d’une impuissance quasi chronique symbolisée par un Maxime Gonalons globalement noyé au milieu à l’expulsion de Milan Bisevac (75e), en passant par un deuxième but de Haris Seferovic d’une demi-volée de 30 m à peine moins sublime que le geste de Griezmann (50e). Dans neuf mois, on constatera peut-être que le malheureux Anthony Lopes a encaissé deux des dix plus belles réalisations de cette Ligue des champions 2013-2014… La fameuse musique de la Ligue des champions a donc transcendé les Basques et a visiblement inhibé des Lyonnais à peine plus jeunes. Car de ces deux équipes connues joueuses, c’est bien la Real Sociedad qui a pris les clés du jeu… et presque des tribunes envahies par environ 4 000 bruyants Espagnols.

Un seul temps (pas vraiment) fort en première période

Cette équipe, qui a tout de même battu le Barça et fait vaciller le Real Madrid à Bernabeu (4-3) lors de la précédente Liga, a dégagé une drôle de sérénité mardi. Celle que semblait afficher l’OL après deux journées de L1. Mais si le double affrontement face à Zürich au tour précédent (1-0 ; 1-0) avait parfois été marqué du sceau de la réussite, à l’instar des deux montants du match aller, celle-ci a fui Lyon mardi, presque logiquement, à l’image de cette tête de Maxime Gonalons s’écrasant sur la barre transversale de Claudio Bravo (66e). La différence s’est évidemment faite ailleurs. Car quand l’OL a enfin connu un temps fort en première période, il s’est seulement matérialisé par une tentative contrée d’Alexandre Lacazette, en excellente position, puis par une frappe violente de Yoann Gourcuff poussant Claudio Bravo à l’une de ses deux seules parades du match (27e). Après le repos, il a fallu attendre les rentrées de Gaël Danic et Fares Bahlouli (57e) pour enfin sentir un vent de révolte… pendant environ dix minutes.

Miguel Lopes, le coupable idéal

Principal Lyonnais sur le banc des accusés mardi, Miguel Lopes était quasiment dans tous les coups. Il a tout d’abord offert un ballon aboutissant à une puissante reprise sur le poteau de Carlos Vela (12e). Aux abonnés absents pour gêner le centre du Mexicain sur le but de Griezmann, il s’est fendu d’une autre grosse boulette en couvrant Xabier Pietro, qui a failli inscrire le troisième but en fin de match. A son crédit un superbe sauvetage face à Seferovic (60e). Mais il est surtout à nouveau apparu bien plus à l’aise aux avants postes, comme sur un enchaînement de passes avec Lacazette conclu par une frappe au-dessus et en butant sur Claudio Bravo sur l’une des rares occasions lyonnaises (74e). Gueida Fofana, titularisé à la surprise générale à la place de Samuel Umtiti, n’avait clairement pas l’assurance d’un patron de défense d’un match de Ligue des champions. Mais certainement pas moins que Milan Bisevac, une nouvelle fois fébrile et logiquement expulsé.

Gourcuff découvre comment se faire scander son nom

Gerland attendait évidemment beaucoup de Clément Grenier pour ce premier grand rendez-vous de la saison. Très surveillé et ciblé par les semelles basques, il s’est montré plus combatif que brillant. Et ceci explique sans doute beaucoup de choses. A ses côtés, Yoann Gourcuff n’en a pas vraiment profité pour sortir de l’ombre et enfiler la cape de héros. Pas besoin en même temps puisqu’il a enfin découvert, après deux saisons galère, comment se faire scander son nom par le virage nord de Gerland. Il a juste eu… à prendre un coup-franc de Griezmann en pleine poire (39e) ! Du coup, Yassine Benzia et Alexandre Lacazette se sont partagés les miettes à la pointe de l’attaque. Nerveux, le buteur vedette de ce début de saison s’est même parfois retrouvé réduit à envoyer des mines devant en position d’arrière droit, pour le match le plus excitant de la rentrée. La fin de l’innocence on vous dit… et les implacables retrouvailles avec la Ligue Europa.

Au stade de Gerland, Jérémy Laugier

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