OL – PSG (1-1, 7 tab à 6) : les Lyonnaises remportent la première finale

OL féminin

FÉMININES. L’OL féminin a remporté son septième doublé à l’issue d’une finale de coupe de France contre le PSG pauvre en occasion et conclue de façon presque logique aux tirs au but, désormais une spécialité lyonnaise. Il faudra désormais battre le club parisien en finale de Ligue des Champions pour le triplé.

 

OL : Gérard – Mbock, Buchanan, Renard (cap), Majri – Abily, Kumagai, Marozsan – Thomis, Hegerberg, Le Sommer. Entr. : Gérard Prêcheur.

Entre une équipe dont la dernière (et seule) défaite dans le temps réglementaire en Coupe de France date de 2002 (le club et la compétitions ont d’ailleurs changé de nom depuis) et un entraîneur qui n’a jamais perdu un match en six participations, il était normal que la finale se termine aux tirs aux buts. Le scénario pour y arriver n’a pas non plus créé la surprise. Lyon a dominé un peu stérilement tandis que le PSG a procédé par contres. Et tandis que les joueuses de Gérard Prêcheur couraient après un score vu comme une défaite, celles de Patrice Lair prenaient leur temps pour le conserver.

L’ouverture du score de Cristiane était consécutive à une attaque lyonnaise. La Brésilienne prenait de vitesse Amel Majri et battait Méline Gérard (0-1, 7e) d’une frappe qui n’est pas sans rappeler celle de Marie-Laure Delie contre Sarah Bouhaddi en décembre. Les coéquipières de Wendie Renard faisaient tourner le ballon mais sans vraiment déstabiliser celles de Shirley Cruz. Il fallait une faute assez inutile de cette dernière sur Eugénie Le Sommer pour permettre à Saki Kumagai d’égaliser sur pénalty avec un peu de réussite puisque Katarzyna Kiedrzynek déviait le ballon sur sa barre transversale (1-1, 34e).

 

La fin du blocage

En deuxième mi-temps, la domination était plus nette et Élodie Thomis était enfin trouvée quelques fois dans des conditions lui permettant de profiter de sa vitesse. Elle offrant à Ada Hegerberg la meilleure occasion du match mais la gardienne du PSG s’interposait. Comme il n’y a pas de prolongation en Coupe de France, on pouvait donc passer directement aux tirs aux buts. Après quatre tentatives réussies de chaque côté, Irene Paredes tirait au-dessus ce qui offrait à Saki Kumagai l’occasion d’offrir le titre à l’OL comme l’an dernier en Ligue des Championnes. La Japonaise prenait ses neuf mètres d’élan habituels et Katarzyna Kiedrzynek à contre-pied. Mais tandis que les joueuses lyonnaises commençaient à sauter de joie, le ballon rebondissait sur le poteau. Après deux réussites de chaque côté, Méline Gérard réalisait le seul arrêt de la séance face à Ouleymata Sarr. Cette fois, Ada Hegerberg ne laissait pas passer l’occasion et donnait une nouvelle Coupe de France à l’OL.

Lyon remporte donc la deuxième levée de son triptyque parisien et confirme après Reggio d’Emilie l’an dernier et Besitkas cette année chez les garçons qu’il ne fait plus de blocage sur les tirs aux buts. Toutefois si la revanche en D1 et la Coupe étaient des échéances notables, la plus importante se jouera dans dix jours à Cardiff.

 

Aucun remplacement en 90 minutes

Il y a deux ans et demi, il y avait déjà eu trois matchs entre l’OL et le PSG en quelques jours. Il s’agissait du match aller de D1 et du huitième de finale de Ligue des Championnes. Les joueuses de Gérard Prêcheur avaient remporté le premier match, concédé le nul dans le second avant de perdre le troisième. À l’époque, les Lyonnaises avaient semblé avoir du mal à tenir le rythme des trois matchs de haut niveau joués seulement à treize (et encore Corine Petit n’avait joué un match qu’en raison d’une blessure d’Amel Majri). Cette année, la situation est assez semblable même si quinze joueuses ont déjà participé aux deux matchs. Méline Gérard a joué la finale de la Coupe comme tous les tours précédents, Kadeisha Buchanan a remplacé Jessica Houara en défense, décalant Griedge Mbock à droite. Alex Morgan blessée, c’est Élodie Thomis qui a occupé le côté droit de l’attaque. Malgré l’absence de l’Américaine, l’OL restait dans le 4-3-3 de la semaine dernière qui semblait plutôt fait pour valoriser la triplette d’attaquantes. S’il y a eux trois changements entre les deux matchs, il n’y en a pas eu pendant. Alors que les Lyonnaises poussaient pour faire la décision, les remplaçantes Claire Lavogez et Pauline Bremer restaient sagement assises sur le banc de touche. Seules Caroline Seger, Jessica Houara et Mylaine Tarrieu, une milieu défensive et deux arrières latérales (même si la dernière est sans doute encore attaquante dans l’âme) s’échauffaient mollement.

Très vraisemblablement, c’est une équipe bis qui se rendra à Metz dans un match sans enjeu pour les deux équipes, l’une championne, l’autre reléguée et on aura sans doute à Cardiff une équipe très proche de celle qui avait débuté lundi pour le match de D1 si Alex Morgan est remise et avec la possibilité de faire débuter Pauline Bremer. Mais malgré le match de Metz, la pertinence de disposer de 25 internationales est sujette à interrogation avec un turn-over aussi faible dans les matchs importants.

CHR$

(Photo FFF)

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