OL – OGCN (0-1) : le casse de Nice

OL

LES NOTES. L’OL a concédé contre Nice sa deuxième défaite de la saison en Ligue 1, alors que le club lyonnais disputait son troisième match à domicile. Un revers aux allures de petit hold-up, qui compense peut-être les nombreuses purges terminées par une victoire ?

Les notes : Lopes 5 – Rafael 5, Marcelo 3, Denayer 5, Mendy 6 – Tousart 6, Ndombele 5 – Traoré 4, Fekir 4, Terrier 4 – Memphis 5

 

L’OL attaque le match fort. Les décrochages de Memphis et les combinaisons avec Fekir perturbent la défense à trois de Nice qui ne sait pas s’adapter. Terrier accéléré aussi le jeu, provoquant quelques grosses fautes des Aiglons en début de match. L’OL se procure des situations intéressants sans que ça n’aboutisse à de grosses occasions.

Plus la mi-temps avance, moins l’OL est dangereux. Les tirs se multiplient mais Benitez n’est pas encore franchement inquiété. Les quatre offensifs jouent tous proches les uns des autres dans l’axe et le 4-2-3-1 se transforme en 4-2-4. Mais il y a très peu de mouvement. Souvent trouvés dos au jeu, Traoré, Memphis, Fekir et Terrier sont dans l’impossible d’apporter de la vitesse au jeu. Leurs tentatives de percussion à un contre cinq échouent étonnamment toutes face au bloc niçois.

Frustrant alors que Nice semble abandonner totalement les couloirs aux talentueux latéraux offensifs lyonnais… qui n’exploitent que peu cet avantage. Sur une situation, l’OL arrive à trouver Rafael lancé sur le côté droit, dont le centre entraîne un corner. C’est tout pour les Lyonnais en cette première période, avec une dernière frayeur sur une frappe de Boscagli juste au-dessus.

La deuxième mi-temps sera pleine de paradoxe. L’OL repart dans son douteux 4-2-4 aux lignes de plus en plus distantes. Nice en profite et trouve Saint-Maximin en profondeur au duel avec Marcelo. Hormis fermer les yeux et prier, difficile de faire autre chose. L’ancien Monégasque trouve la barre, mais la chance ne frappe pas deux fois. Quatre minutes après, sur une combinaison rapide sur corner, Saint-Maximin frappe, Marcelo dévie, Lopes plonge, le filet tremble.

Top 5 :
Ils n’ont joué ni à l’OL ni à Nice

C’est à ce moment que l’OL commence à mettre une grosse pression. L’équipe est plus équilibrée, le pressing agressif et les grosses occasions arrivent enfin. Sur un centre de Mendy, Memphis et Traoré se gênent dans les six mètres. La rentrée de la recrue Maxwel Cornet (ndlr : c’est une blague, rappelons aux dirigeants et au staff que l’ancien Messin ne pourra pas être considéré comme une recrue lors de futures conférences de presse, et la remarque vaut aussi pour Fekir) amène un peu de variétés dans les appels et la pression s’accentue, notamment grâce à l’activité incessante de Ferland Mendy qui exploite l’absence de défense niçoise dans les couloirs. Mais c’est le moment que Benitez a choisi pour sortir des parades incroyables devant Ndombele et Fekir. On pourra difficilement s’empêcher de penser qu’il aurait été très difficile pour lui de tenir tout le match ainsi si l’OL avait su exploiter un peu mieux les failles niçoises.

La façon de jouer de l’OL est elle aussi paradoxale. Difficile de ne pas incriminer les nombreux mauvais choix des joueurs offensifs, entre percussions individuelles contre un bloc solide et volonté de jouer trop collectif dans la surface. Difficile aussi de ne pas souligner les exploits individuels de Benitez en fin de match, qui aura presque réglé le débat sur le numéro un dans les cages niçoises cette saison en 35 minutes.

Mais difficile aussi de ne pas souligner la non-exploitation des côtés, où les latéraux niçois Jallet et Boscagli se retrouvaient vite en situation de devoir gérer un joueur voire deux quand Rafael et Mendy montaient. Un avantage peu exploité par l’OL dont l’entraîneur prétend adorer Pep Guardiola qui fait de l’utilisation des ailes un principe de base de son jeu offensif.

Un paradoxe, vous dites ? Tant pis. En attendant, l’OL a pris six points en mois d’août avec trois matchs à domicile. Le bilan n’est pas glorieux alors que les sommets européens et les semaines à trois matchs se rapprochent. Il reste deux semaines pour progresser.

Notez les joueurs
dans le néo-Jurynho

Raymond Jacquet

(Photo Jean-Marc)

Commenter

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>