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OL : Maxence Caqueret, pressing très chaud
- Publié le: 19 septembre 2020

WASHING MAXENCE. Avec ses 1m74 et 63 kg, Maxence Caqueret fait partie de ses joueurs pour lesquels on peut dire « l’habit ne fait pas le moine » ou plutôt « le physique ne fait pas le profil de joueur » (mais ça a moins de peps). En effet, on a vite fait de le classer dans la catégorie des milieux de terrain techniques mais trop justes défensivement. Ce serait une erreur qui occulterait justement sa principale qualité : le pressing.
L’arrivée de StatsBomb comme concurrent à Opta sur la fourniture de données a amené de nombreuses nouvelles statistiques. Celle qui nous intéresse principalement ici sont les « pressions » qui correspondent au nombre de fois qu’un joueur exerce un pressing sur un joueur adverse qui reçoit, porte ou passe le ballon. Une pression est considérée comme réussie lorsqu’elle permet à l’équipe de récupérer la possession dans les 5 secondes.
Si l’on vous définit cette statistique, c’est que Maxence Caqueret était la saison dernière le meilleur joueur de Ligue 1 (avec au minimum 450 minutes de jeu) dans ce domaine. Et même d’assez loin. C’est le cas sur le nombre de pressions tentées avec 43,5 par 90 minutes (contre 35,1 P90 pour le deuxième joueur) mais aussi pour le nombre de pressions réussies (12,3 par 90 minutes contre 10,6 P90 pour le deuxième). Parmi les autres joueurs qui sortent du lot sur cette caractéristique, on retrouve Valentin Rongier, Idrissa Gueye, Morgan Sanson, Marco Verratti, Otávio, Lucas Tousart, mais aussi des noms plus surprenants comme Hicham Boudaoui ou Yacine Adli.
Caqueret ressort positivement sur le nombre de blocs (septième sur les tirs et premier sur les passes parmi les milieux centraux) et négativement sur les dribbles subis et les fautes. Pour ce dernier point, c’est généralement le cas pour les joueurs pressant beaucoup, ce qui inclut une prise de risque nécessitant probablement un coéquipier plus en couverture au milieu.
En-dehors de l’aspect défensif, Caqueret apparaît comme un joueur au-dessus de la moyenne de Ligue 1 au niveau de l’implication dans le jeu et par sa capacité à faire progresser l’équipe par la passe. Une passe progressive est ici une passe qui permet de se rapprocher du but adverse. Son nombre de passes vers la surface est aussi très élevé, même si le faible échantillon est aussi à noter.
Dernier point à aborder, les courses avec et sans ballon. Là aussi, Caqueret affiche un certain nombre de statistiques au-dessus de la moyenne sans crever le plafond d’une catégorie spécifique pour autant. Sa qualité première ne semble en tout cas pas être le dribble.
Pour conclure, si on devait tirer un premier portrait-robot de Maxence Caqueret, on pourrait dire que c’est une machine à presser présentant également des qualités au-dessus de la moyenne sur le jeu de passes, sans être exceptionnel pour l’instant. Ce qui qui semble malgré tout être un bon point de départ pour un joueur de 20 ans avec seulement 12 matchs de Ligue 1 au compteur.
Julien Assunção
(Photo Damien LG / OL)