OL – Lorient : 5e, classe européenne

Olympique Lyonnais

ENJEU, COMPO & PRONO. Pour le trentième et dernier match de la saison à Gerland, l’Olympique Lyonnais doit évidemment gagner, et pourquoi pas soigner sa différence de buts, pour maintenir l’OM à distance. Un résultat qui permettrait d’assurer la dix-huitième qualification d’affilée en coupe d’Europe du club, mais aussi donner un sens à une saison qui restera folle quoi qu’il arrive, mais qui n’est pas encore belle.

Tout avait mal commencé, puis les choses se sont arrangées. L’OL doit désormais trancher : cette saison 2013-14 sera-t-elle une réussite ou un échec ? Dans les deux cas, il y aura toujours matière à relativiser. Parce que l’OL avait encore suffisamment de joueurs majeurs (et bien payés) pour que l’on puisse considérer une qualification pour le 3e tour préliminaire de l’Europa League comme un exploit. Même si on n’oubliera pas que Garde a dû composer avec des joueurs sur lesquels il ne comptait pas spécialement (Gomis, Briand) mais surtout souvent sans ceux dont il avait besoin, la faute à une cascade de blessures. Et c’est finalement cette ultime tendance, récurrente, qui donne à tout le monde la sensation que les choses se sont plutôt bien passées jusqu’alors. Mais Rémi Garde est vigilant : « La saison sera jugée différemment selon qu’on obtienne un ticket européen ou non. »

Plié dès ce soir ?

Terminer à la sixième place et rater l’Europe pour la première fois depuis 1997 ?  « Inimaginable », parole d’Anthony Lopes. « En tout cas moi, je ne l’imagine même pas. On a les cartes en mains, à nous de bien les utiliser. » Et tout pourrait aller très vite : une victoire contre Lorient conjuguée à une défaite, ou même un nul, de l’OM à Bordeaux enverrait directement l’OL en coupe d’Europe. Ça tombe bien, les Marseillais n’ont plus gagné en Gironde depuis 1977 et les Lorientais doivent faire sans Vincent Aboubakar (16 buts) et Yann Jouffre (7 passes décisives). Le dernier match à Nice ne serait alors plus que l’occasion d’aller faire la bise à Claude Puel. Niveau émotion, cette année, on n’en est plus à ça près.

La compo : Grenier contre la montre

Olympique Lyonnais Le poste de latéral droit n’était (enfin) plus un problème depuis quelques semaines, mais la cuisse de Tolisso a lâché mercredi à l’entraînement. Son remplaçant logique devrait être Mouhamadou Dabo, à moins que Rémi Garde ait définitivement pris conscience qu’il n’était pas un arrière droit après sa dernière prestation au Stade de France. Le choix de Zeffane (auquel on croit peu, qu’on soit bien d’accord) aurait au moins la vertu d’apporter plus de poids offensif dans la moitié de terrain adverse. La blessure diplomatique de Milan Bisevac (« lumbago ») laisse toute la place à Bako Koné, « la pièce maîtresse ». Un autre argument offensif aussi, surtout avec le retour de Clément Grenier et de ses coups de pied arrêtés. Le meneur jouera lui à quitte ou double : toujours en période de reprise, il sait qu’il ne doit pas se rater – ni se blesser – à deux jours de la première liste de trente de Didier Deschamps pour la Coupe du monde au Brésil. Il paraît presque miraculeux que Yoann Gourcuff soit dans le groupe après les nouveaux scuds envoyés vendredi par Rémi Garde en conférence de presse (« Les joueurs ont besoin à côté d’eux de partenaires qui sont concernés », etc.). Ce n’est pas une première, mais l’entraîneur lyonnais ne cherche plus depuis quelques semaines à cacher son exaspération. À se demander si la forte  probabilité de voir Gourcuff partir à la fin de son contrat, dans un an, ne serait pas un des arguments qui pousseraient Garde à prendre du recul.

Le groupe

Gardiens : A. Lopes, Vercoutre. Défenseurs : Dabo, Zeffane, B. Koné, Umtiti, Sarr, Bedimo. Milieux : Gonalons, Ferri, Mvuemba, Malbranque, Grenier, Gourcuff, Fekir. Attaquants : Lacazette, Briand, Gomis.

Le prono de la rédac : feu d’artifice

Dans le cas où l’OM prendrait six points et l’OL quatre lors des deux dernières journées, la différence de buts, qui est la même pour les deux équipes pour l’instant (+12), pourrait entrer en compte. Les Lyonnais ont donc tout intérêt à marquer autant que possible contre Lorient. Alors Jimmy Briand ouvre le score à la 37e, Lacazette s’offre un doublé (53e, 77e) et Jordan Ferri clôt la marque dans les arrêts de jeu. L’OL l’emporte 4 à 0 et confirme, après sa victoire contre Bastia (4-1) et sa défaite à Marseille (4-2) qu’il est bien une équipe de Bundesliga.

Pierre Prugneau

(Photo Bruno Perrel – Panoramic)

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