OL : Juninho et Sylvinho, validés après vidéo

Sylvinho Juninho

RESTRUCTURAÇÃO. Depuis son atterrissage à Saint-Exupéry, le duo Juninho-Sylvinho était suivi par tous les supporters lyonnais sur des vidéos postés sur les réseaux sociaux par l’OL. Les Brésiliens, et le club lyonnais, ont continué leur sans-faute au niveau de la communication lors de leur première conférence de presse ce mardi.

Juninho, toujours aussi exigeant

L’émotion de Jean-Michel Aulas au moment de présenter son nouveau directeur sportif a fait écho à celle de tous les fans lyonnais. Le meilleur joueur de l’histoire du club est de retour à l’OL, et lui-même a bien compris que cela serait un atout : « Les supporters auront beaucoup plus de patience avec moi, et ça me fait chaud au cœur. » Pour sa première dans son nouveau costume, Juninho a semblé être le même que lorsqu’il portait le short : un grand perfectionniste, qui n’a à aucun moment laissé l’impression de s’être tenu éloigné du monde du football depuis sa retraite sportive il y a cinq ans.

L’ancien numéro 8 s’est ainsi lancé dans de longs monologues passionnants pour expliquer sa vision de l’évolution du football, où le gardien doit savoir jouer au pied et où les attaquants doivent être les premiers défenseurs. Et a aussi montré qu’il avait suivi l’OL des dernières années, dont il n’a pas eu peur de tacler le manque d’exigence individuelle (« Il y a des choses à changer au niveau du sacrifice et de la mentalité. Aujourd’hui on est respectés en Europe parce qu’on était forts en France. En rêvant trop d’Europe, une partie de notre effectif a peut-être manqué de concentration sur la Ligue 1. ») et collective (« Notre défense n’est pas faible, mais notre système défensif est faible. »). Une exigence qui le pousse aussi à trouver anormal le nombre de points d’écart avec le PSG, ce qui est déjà une petite révolution dans la communication lyonnaise.

>>> Relire l’interview de Juninho en 2015 : « J’ai voulu marquer l’histoire de l’OL. Et Lyon a marqué ma vie »

Sylvinho, du punch et de la punchline

Le premier entraîneur étranger de l’ère Aulas (et seulement le deuxième de l’histoire de l’OL après les quelques mois du Yougoslave Vladimir Kovačević à cheval sur 1981 et 1982) a commencé par quelques mots en français, mais n’a ensuite pas joué la carte du charme. Sylvinho a lui aussi fait profité de cette première conférence de presse pour faire comprendre son exigence, par son regard déterminé et par ses mots traduits par Isabelle Dias.

« J’aime le 4-3-3, la possession de balle, jouer dans le camp adverse. On ne joue pas au foot sans inspiration ni sans âme. On va travailler tous les concepts, mais l’équipe ne manquera ni d’inspiration ni d’âme. » Et pour illustrer son propos et l’importance qu’il accorde au collectif, Sylvinho a aussi balancé la première punchline marquante de son mandat : « Le meilleur joueur de notre équipe est né le 3 août 1950, et c’est l’OL. » 

Et maintenant, le mercato !

Florian Maurice devra trouver sa place dans l’organigramme avec l’arrivée de Juninho. Mais il a déjà réussi à en avoir une à la table de la conférence de presse, une image forte et évidemment destinée à rassurer sur l’avenir du responsable de la cellule recrutement de l’OL. Qui aura bien sûr  du boulot cet été.

Pour combler les départs, que Juninho espère limiter à trois, mais aussi pour adapter l’effectif à la vision tactique de Sylvinho. Son compatriote Juninho a ainsi longuement évoqué le poste de sentinelle devant la défense, en décrivant un tout autre profil que celui de Lucas Tousart : « On a besoin que ce joueur-là aime le ballon, fasse jouer son équipe et qu’il laisse aux joueurs devant lui des libertés. On a besoin d’un patron devant la défense. » Le premier dossier chaud de la nouvelle ère lyonnaise ?

Hugo Hélin

(Photo OL)

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