OL – Gazélec Ajaccio (2-1) : Gazélec et économies d’énergie

OL

LES NOTES. Sous la pluie, l’Olympique Lyonnais a sorti l’un de ses pires matchs sous l’ère Genesio. On se consolera en se disant que c’était le bon soir pour cela, face à l’un des plus mauvais adversaires qu’il lui ait été donné d’affronter. Et on retiendra surtout la victoire, qui permet à l’OL de rester maître de son destin même en cas de nul face à Monaco la semaine prochaine. Il faudra montrer un tout autre visage.

Samedi 23 avril 2016, 36e journée de Ligue 1.

Olympique Lyonnais – Gazélec Ajaccio 2-1

Buts :  Ghezzal (11e) et Cornet (41e) pour Lyon ; Pujol (49e) pour le Gazélec.

Avertissements : Tshibumbu (14e), Djokovic (74e) pour le Gazélec.

OL : Lopes – Rafael, Yanga-Mbiwa, Umtiti, Bedimo (Morel, 63e) – Ferri (Grenier, 70e), Gonalons (cap.), Tolisso (Darder, 82e) – Ghezzal, Lacazette, Cornet. Entr. : Bruno Génésio.

GFCA : Maury- Touré, Filippi, Martinez, Sylla – Poggi (cap.) (Coeff, 66e), Mangane, Djokovic, Tshibumbu (Mayi, 80e) – Zoua, Chermtiti (Pujol, 46e). Entr. : Thierry Laurey.

Lopes 6 – Rafael 5, Yanga-Mbiwa 5, Umtiti 5, Bedimo 4 – Ferri 3, Gonalons 7,  Tolisso 4 – Ghezzal 3, Lacazette 5, Cornet 2

 

C’est maintenant officiel : l’OL jouera une finale la semaine prochaine contre Monaco. Une finale dont les termes seront plutôt favorables à l’OL : une victoire assurerait aux Lyonnais une qualification en phase de poules de la Ligue des Champions, un nul leur permettrait de garder la main (il suffirait de faire aussi bien que l’ASM lors de la dernière journée pour s’éviter les épuisants tours préliminaires) et une défaite ne serait pas totalement éliminatoire. Une situation qui pourrait toutefois se révéler plus inconfortable que prévu si l’OL se met à faire ce qu’il ne sait pas faire : trop gérer. Mais nous n’en sommes pas encore là. Car avant cette finale, il y avait un match contre le Gazélec, où l’OL n’était pas en position de se contenter du nul. Mais où il a pu se contenter de l’être.

 

Une victoire malgré un match médiocre parfaitement symbolisée par la prestation des deux buteurs du soir. Rachid Ghezzal a été totalement inexistant. Incapable de placer son dribble copyrighté, le Décinois a malgré tout augmenté son compteur buts dans son jardin sur un corner rentrant qui a surpris Mapou, Poggi et Maury. Même constat pour Maxwel Cornet, dont le match catastrophique a été sauvé par une glissade du portier corse qui lui a ouvert en grand les portes du but. Au-delà de ça, l’ancien du FC Metz n’aura pas seulement été inutile : il aura aussi été dangereux pour sa propre équipe. Une perte de balle et une faute stupide coup sur coup en fin de match auraient pu coûter cher à l’OL.

 

Darder, le manque a gagné

Le principal fait de match aura même en réalité eu lieu en-dehors du terrain : en ne titularisant pas Sergi Darder, et en lui préférant Clément Grenier au moment de remplacer Jordan Ferri, Bruno Genesio a clairement indiqué à quelle place se situait l’Espagnol dans la hiérarchie. Un choix relativement incompréhensible au vu de son importance croissante au sein du milieu lyonnais lors de la seconde partie de saison. Et une décision encore plus contestable après la prestation insipide du duo Jordan Ferri-Corentin Tolisso, dont l’indigence aura été magnifiquement masquée par le match énormissime à la récupération du capitaine Maxime Gonalons. Mais pas de quoi faire oublier que Darder aurait sans doute su apporter son habituel qualité de liant entre les lignes, même sous le déluge et même avec une pelouse relativement haute. Et surtout face à un adversaire si faible. L’ancien joueur de Malaga doit se demander ce qu’il a fait pour mériter cela. On espère que cela ne lui donnera pas des envies d’ailleurs.

 

Lopes, l’arrêt du match

Et à part ça ? Pas grand-chose, et c’est une gageure de résumer un match pareil. On notera malgré tout cette statistique étonnante : les deux gardiens ont réalisé en cumulé… un arrêt. Merci donc à Anthony Lopes pour sa parade décisive dans les derniers instants face à l’ancien vert Kévin Mayi. On soulignera aussi l’activité et la justesse d’Alexandre Lacazette, qui n’a jamais hésité à redescendre pour donner un peu plus de consistance à la mélasse qu’était le jeu lyonnais.

Le reste n’a que peu d’intérêt. Comme ce match en somme, dont on ne retiendra que les trois points de la victoire, qui offrent à l’OL la possibilité de faire nul contre Monaco et de rester maître de son destin. Il faudra pour cela jouer à un tout autre niveau que ce soir. Mais le Grand Stade a le chic pour se sublimer lors des grandes soirées.

Hugo Hélin 

(Photo Frédéric Chambert / Panoramic)

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