OL – FCM (2-0) : Metz que une sieste

Mariano

LES NOTES. Un stade plein, un superbe tifo et une équipe de retour en forme : tout était aligné pour que l’OL offre un beau spectacle au Parc OL. Raté. Après deux coups d’éclat de Fekir, c’est tout le stade qui s’est endormi devant une incroyable purge dont on ne retiendra qu’une chose : que c’est faible, le FC Metz…

11e journée de Ligue 1, dimanche 29 octobre 2017

OL – FC Metz : 2-0

Buts : Fekir (6e, 20e)

Avertissements : Cafu (42e), Philipps (48e) et Rivierez (62e) pour Metz

OL : Lopes –  Tete, Marcelo, Morel, Marçal – Aouar (Maolida, 77e), Tousart – Depay (Cornet, 67e), Fekir, Traoré (Ndombele, 67e) – Mariano Diaz. Entr. Pep Genesio.

Metz : Kawashima – Balliu, Rivierez (Nguette, 81e), Philipps, Niakhaté, Assou-Ekotto – Cohade, Poblete, Cafu (Thill, 64e) – Dossevi – Roux (Fernandez, 63e). Entr. : José Pinot.

Lopes 6 –  Tete 6, Marcelo 5 , Morel 5 , Marçal 6 – Aouar 6, Tousart 6 – Depay 5, Fekir 7, Traoré 4 – Mariano Diaz 2. 

L’électrochoc n’aura pas eu lieu. Le scénario tant redouté du sursaut d’orgueil consécutif au licenciement de Philippe Hinschberger ne s’est finalement pas produit, et c’est un FC Metz d’une rare faiblesse qui s’est presenté au Parc OL ce dimanche soir. L’OL n’a pas eu besoin de forcer pour s’imposer, et fort heureusement, car du côté des Gones non plus, on ne retiendra pas grand chose. 2-0, on remballe et on file se concentrer sur Everton et le derby. Ce fut un dimanche pluvieux sans relief à Décines-Charpieu.

Fekir et puis plus rien

S’il faut malgré tout relever un seul fait d’armes sur cette piètre rencontre, c’est évidemment Nabil Fekir que l’on mettra en lumière. Comme souvent (toujours ?), c’est du meneur lyonnais qu’est venue l’étincelle, par deux fois. La première sur une belle combinaison avec Marçal conclue avec une facilité déconcertante dans la surface, et la deuxième en reprenant au point de penalty un bon centre de Tete, lui-même parfaitement lancé par Tousart sur l’aile droite. Ce fut à peu près tout pour ce qui concerne les vraies occasions lyonnaises. On rajoutera à la note une très jolie percée de Maolida, tout proche d’offrir le troisième but à Cornet qui bute sur Kawashima en ne piquant pas le ballon.

L’OL pourra remercier longtemps l’infinie sinistrose du jeu messin qui n’aura jamais, en 90 minutes, produit le moindre danger en dehors de cette frappe sauvée sur la ligne par Morel. Comme souvent face à une opposition assez faible, l’OL n’a jamais su imposer son rythme et s’est endormi : un scenario vu et revu cette saison. A la différence d’Angers ou Dijon, Metz n’était pas en capacité d’en profiter. Voilà le seul élément qui aura fait la différence en ce triste dimanche grisâtre dans le Rhône.

Mariano future

Au rayon des nombreuses frustrations, on inscrira comme trop souvents les prestations médiocres de Bertrand Traoré et de Memphis, isolés sur l’aile et déterminés comme jamais à jouer tout seul. Mais à ce petit jeu de l’individualisme, c’est bien Mariano Diaz qui remporte la palme. Probablement frustré de voir Nabil Fekir le rattraper au classement des buteurs, l’Espagnol s’est focalisé sur ses stats, et uniquement ses stats, en vain.

C’est un vrai festival d’égoïsme qu’a livré l’ancien du Real Madrid face à Metz : vol de coup franc bien placé, frappes inutiles à 35m, gestes d’humeurs inappropriés. Oui, Mariano Diaz marque des buts et possède de vraies qualités de buteurs qui font du bien à cet OL assez souvent morose. Cette efficacité légitime-t-elle ce comportement d’enfant gâté déjà aperçu à plusieurs reprises, à Dijon où il mendie un penalty, ou face à Troyes où il peut servir à trois reprises Maolida seul face au but plutôt que s’entêter à marquer un but en solitaire. Pour l’instant, les statistiques protègent le buteur lyonnais. Si par malheur les chiffres disparaissent, la chute risque d’être très dure et pas sûr que ses coéquipiers soient déterminés à lui sortir la tête de l’eau… 

Un équilibre bien fébrile

A l’aube du mois de novembre, l’OL s’en sort plutôt bien au niveau comptable. Avec cette victoire, Lyon monte sur le podium, avec un calendrier plutôt favorable jusqu’à la trève. Jean-Michel Aulas avait désigné le derby comme échéance pour Bruno Genesio. A l’heure actuelle, le contrat est rempli, mais l’équilibre reste précaire. Ce match face à Metz n’a fait que mettre en évidence l’ultra-dépendance de l’OL à son maestro Nabil Fekir. Lorsque ce dernier pioche physiquement, comme en seconde période, tout s’écroule et il ne reste plus qu’une bouillie collective diforme. Ce plan de jeu monocéphale « fait le taf » pour le moment, avec un bilan comptable honorable. Difficile cependant d’imaginer une grande marge de progression à cet OL Nabilo-dépendant. Oui, l’OL est 3e de Ligue 1. Mais l’OL est à sa place, et ne semble pas en mesure de s’autoriser à rêver mieux. Rendez-vous dimanche prochain pour vibrer un peu.

Charly M.

(Capture d’écran beIN Sport)

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