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OL-ASSE : le Derby vu du canapé
- Publié le: 9 novembre 2020

AMBIANCE. « C’était très triste, surtout avec l’ambiance sonore de Téléfoot qui était catastrophique. » Comme tous les supporters de l’OL, Olivier a suivi depuis son canapé le premier derby à huis-clos de l’histoire. Une situation vécue différemment par les quatre habituels abonnés au Parc OL que nous avons interviewés.
Le moins enthousiaste, c’est Tristan. « Je n’ai pas eu l’impression que c’était un match plus particulier qu’un autre. Le stade vide c’est une chose, mais j’ai trouvé qu’on n’a pas eu la tension qui montait les jours précédents. » Même sensation devant son écran, après vérification en direct lors de notre appel téléphonique. « Je crois que je n’ai même pas crié. J’ai crié, chérie ? J’ai crié devant le match hier soir ? Non, je n’ai pas crié. Elle dit que c’est bizarre d’ailleurs. »
Le doublé de Tino Kadewere qui permet à la #TeamOL de remporter ce derby !#OLASSE pic.twitter.com/iWiym0wFtQ
— Olympique Lyonnais (@OL) November 9, 2020
Le plus enthousiaste, c’est Patrick. « J’avoue que j’ai pris beaucoup de recul cette saison », confie le doyen de notre petit panel du haut de ses 53 ans. « Mais le Derby, ça te rappelle à l’ordre. » Un jour plus tard, la tension n’est d’ailleurs toujours pas retombée au moment d’évoquer le match. « J’ai dû creuser un sillon dans mon salon. Je ne joue pas, mais mon t-shirt est trempé. Mon fils de 14 ans a fini écarlate lui aussi, je lui ai dit d’aller prendre une douche fraîche. J’ai hurlé tout le temps, les voisins me maudissent. Je crois que le plus dur ça a été le temps additionnel, quand les Stéphs auraient pu égaliser et que Toko aurait pu marquer. Je suis dans un autre état pour le Derby, comme au stade. »
Sébastien, qui le côtoie au virage nord, confirme. « Il est chaud, Patrick. Au stade, il est debout sur les dossiers. » Lui fait partie du camp des modérés, même s’il a plus vibré que ce qui lui semblait à première vue. « Je n’ai même pas crié, juste un petit râle de jouissance quand ils ont raté leur péno. Ah si, le premier but refusé de Dembélé, j’ai crié « Oui ! » alors qu’il est hors jeu de 80 mètres. Quand j’ai vu le ralenti, j’ai eu un peu honte, j’étais le seul à pas avoir compris. Et j’ai aussi insulté l’arbre généalogique d’Aouar. » Olivier s’est lui aussi moins cassé la voix qu’en temps habituel, même si les soucis dans le jeu lyonnais et l’ouverture du score de l’ASSE lui auront fait prendre conscience d’un phénomène étrange. « Je suis plus énervé devant ma télé qu’au stade. Je ne sais pas comment l’expliquer, même si ce n’est pas le même énervement et plus une colère froide. »
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Au-delà du combo huis-clos et confinement, l’enthousiasme éventuel aura peut-être aussi été douché par d’autres circonstances aggravantes. Comme la diffusion sur Téléfoot, et son audience confidentielle qui pousse à trouver des solutions de rechange. « L’un des gros problèmes que j’ai et qui est peut-être à prendre en compte, c’est que je regarde le match sur l’IPTV », avoue Tristan, « et que je suis donc au courant des buts et des actions chaudes deux minutes avant sur Twitter. » Ou comme le manque d’enthousiasme que suscite plus généralement l’OL de Rudi Garcia, avec ses quatre victoires en dix matchs de Ligue 1 cette saison et son jeu qui se cherche encore. Sébastien, pourtant marié et père de deux enfants, en rigole d’ailleurs. « D’habitude, c’est plus jouissif ce que je regarde sur l’ordi tout seul dans la chambre. »
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Hugo Hélin
(Photo Damien LG / OL)