Monaco – OL (1-3) : Tousart, l’homme déboîte

(Capture d'écran Canal+)

LES NOTES. L’OL a créé la surprise en allant s’imposer à Monaco dans un match bouillant et tendu. Pas de quoi impressionner un Lucas Tousart aux allures de bûcheron qui a marché sur le milieu de terrain monégasque.

 

Dimanche 18 décembre 2016, 18e journée de Ligue 1

AS Monaco – Olympique Lyonnais 1-3

Buts : Bakayoko (70e) pour Monaco, Ghezzal (29e), Valbuena (65e) et Lacazette (87e) pour l’OL

Avertissements : Sidibé (26e), Silva (52e), Fabinho (53e) et Glik (56e) pour Monaco, Yanga-Mbiwa (42e) et Valbuena (74e) pour l’OL

Expulsion : Mendy (39e)

Monaco : Subasic – Sidibé (Mbappé, 77e), Glik, Jemerson, Mendy – B. Silva, Fabinho (Carrillo, 85e), Bakayoko, Lemar – Germain (Dirar, 63e), Falcao (cap.). Entr. : Leonardo Jardim.

OL : Lopes – Rafael (Jallet, 77e), Yanga-Mbiwa, Diakhaby, Morel – Tousart, Tolisso – Ghezzal (Cornet, 84e), Fekir (Rybus, 83e), Valbuena – Lacazette. Entr. : Bruno Genesio.

Lopes 7 – Rafael 6, Yanga-Mbiwa 6, Diakhaby 6, Morel 7 – Tousart 8, Tolisso 5 – Ghezzal 7, Fekir 6, Valbuena 7 – Lacazette 6.

 

TOUSARTOn l’avoue : on ne connaît pas personnellement d’Aveyronnais. Mais si on en devait dresser le portrait-robot, il ressemblerait foutrement à Lucas Tousart. Dur au mal, barbu, rugueux, quasi animal. Hier soir, le milieu défensif a dégoûté à lui tout seul tout ce que la Principauté compte en exilés fiscaux. Pas mal pour un joueur de 19 ans qui n’a joué que deux matchs en pros la saison passée (un avec Valenciennes, l’autre avec l’OL). Mais Tousart n’a pas fait que régner en maître sur le milieu monégasque : il a aussi su le percer à bon escient. Fabinho et Jemerson n’ont pas réussi à le stopper, même en s’y mettant à deux. Bem-vindo dans l’Aveyron.

GHEZZAL29e minute. Le Robben algérien arme sa frappe à l’entrée de la surface. Cette fois, il ne cherche pas à l’enrouler mais la met au fond en battant Danijel Subasic au premier poteau. Rachid Ghezzal est comme ça : prévisible et imprévisible. À Louis-II, Rachon a joué sa partition seul, sans se soucier de l’électricité autour de lui. Toujours maître de ses nerfs, il a comme d’habitude beaucoup tenté, sans réussite, avant de finalement réghezzaler et d’ouvrir le score. Son flegme lui a permis de jouer son match à sa main, avant de finir par être énervant en fin de match lorsque Ghezzal n’avait plus de jus et semblait s’en foutre royalement.

LOPESOn l’avait presque oublié dans la fièvre d’un match chaud bouillant et d’un après-match où les supporters monégasques ont rivalisé de connerie avec leur président, mais Anthony Lopes a bien sauvé les miches de l’OL. En deux arrêts de dingue devant Benjamin Mendy (du pied à bout portant puis d’une horizontale main opposée), le Portugone a peut-être permis à son club d’éviter une rouste. Car on imagine mal ce qu’il se serait passé si Monaco avait ouvert le score à la 8e minute. Ou plutôt on a peur de trop bien le savoir.

Et les autres ?

Jérémy Morel a livré un grand match face à Bernardo Silva. En temps normal, cette phrase devrait nous valoir une radiation à vie de l’internet par la Commission de Régulation des Trolls. Mais on vous assure que c’est arrivé. Parfait en défense, malgré un crochet qui l’a laissé sur le cul à la 38e minute, J-Mo a ensuite profité de la supériorité numérique pour se lâcher et nous sortir quelques montées balle au pied réussies.

La défense centrale Mapou Yanga-MbiwaMouctar Diakhaby a tenu bon et on ne lui en demandait pas plus dans ce genre de matchs. On aura bien le temps de critiquer sa qualité de relance lors d’un match contre un adversaire moins redoutable et plus regroupé derrière, comme Angers mercredi par exemple.

Mathieu Valbuena a encore une fois livré un grand match. Et a encore une fois marqué. Les start-ups de e-reputation vont avoir du boulot dans le 69 : des milliers de supporters lyonnais ont des gigaoctets d’archives web à effacer. Nous y compris.

Corentin Tolisso devait débuter le match numéro 10 mais la blessure de Maxime Gonalons à l’échauffement en a décidé autrement. Un coup du sort qui a plus fait pour Bruno Genesio que la plupart de ses coups tactiques. Tolisso n’a pas réussi son match (qui en a besoin avec Tousart à côté ?), même s’il a provoqué, à l’expérience, l’exclusion de Benjamin Mendy. Mais son repositionnement a permis d’aligner Nabil Fekir, qui semble avoir retrouvé un peu de vivacité même si la fin de match a été difficile, et de ne pas trop isoler Alexandre Lacazette en pointe. Le Père Noël était en avance d’une semaine pour Bruno Genesio. Et son cadeau était plus sympa que celui d’Hubert Fournier l’an dernier.

Hugo Hélin

(Capture d’écran Canal+)

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