Miguel Lopes : mon fan s’appelle Maurice

TRANSFERTS. L’OL a officialisé dimanche soir l’arrivée en prêt de Miguel Lopes en provenance du Sporting. Inconnu en France, le latéral droit portugais va devoir être convaincant. Pour lui, mais aussi dans l’intérêt de la cellule de recrutement, Florian Maurice en tête.

Miguel Lopes OL

Miguel Lopes entre Cristiano Ronaldo et Ricardo Quaresma. Il n’a peut-être pas une grosse carte de visite, mais, au moins, il a du réseau. (Photo Panoramic – Imago)

La légende veut que Rémi Garde était un bon responsable de recrutement (2007-2009) mais que Puel, notamment, ne l’écoutait jamais, préférant Frédéric Piquionne quand on lui proposait Diego Milito. On va finir par croire que le garçon est maudit : aujourd’hui qu’il porte le survêt’ du patron, les bons plans ne sont pas légion. Et si la venue depuis le Sporting Lisbonne de Miguel Lopes (qui appartient encore en partie au FC Porto qui l’a prêté trois années consécutives avant son « semi-transfert » l’hiver dernier) s’avérait un mauvais coup, Florian Maurice et toute la cellule de recrutement pourraient être sérieusement remis en cause après quatre années sans éclat. Certes, aujourd’hui, les moyens sont extrêmement limités et on peut penser que Sébastien Corchia (dont l’arrivée semble désormais compromise) serait là depuis la reprise si tout ne se jouait pas désormais à un « petit » million près. Mais c’est aussi le défi des scouts. D’autant que les recrues ne sont plus là pour créer une émulation ou arriver en complément. Elles viennent boucher des trous. Et même si Miguel Lopes n’est que prêté (avec une option d’achat dont ni le prix, ni la date butoir n’ont été communiqués), le risque est grand : s’il est défaillant, c’est toute l’équipe qui sera déséquilibrée puisqu’il est le seul spécialiste à son poste.

Des (mauvaises) statistiques en trompe-l’œil

La venue de Miguel Lopes pour occuper le flanc droit soulève donc de légitimes questions. Déjà parce que rares sont ceux qui l’ont vu jouer, faute de suivre le championnat du Portugal (ou la deuxième division espagnole au sein de laquelle il a évolué en 2010-2011 sous les couleurs du Betis Séville) mais aussi parce qu’il n’a pas tant joué que ça : 12 matchs en 2011-2012 (2 apparitions en championnat avec Porto puis 8 avec Braga, dont 7 titularisations) puis 16 avec le Sporting l’an dernier (16 titularisations).

Mais il ne faut pas crier trop vite au flop. Car on notera en regardant le détail de ses deux dernières années que, une fois épargné par les blessures, Hugo Miguel Almeida Costa Lopes a terminé ses saisons en boulet de canon et à chaque fois en tant que titulaire, ce qui lui a même valu ses quatre sélections en équipe du Portugal avant l’Euro 2012, pour lequel il sera convoqué sans jamais entrer en jeu.

Alors s’il veut faire profiter l’OL (au minimum) de ses beaux printemps, il ne lui reste plus qu’à éviter un destin à la Monzon, qui avait grillé ses jokers avant Noël. Pourtant, tout Lyon a intérêt à voir Miguel Lopes assurer cette saison. Mais certains plus que d’autres.

Pierre Prugneau

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