Metz – OL (0-3) : ennui clos

Par Hugo Hélin
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Publié le: 5 avril 2017

LES NOTES. L’OL s’est imposé 0-3 à Metz dans son match en retard de la 16e journée et a creusé l’écart avec la 5e place. La qualification en coupe d’Europe pour l’année prochaine est désormais quasiment assurée et les Lyonnais peuvent se concentrer sur la Ligue Europa et la réception de Besiktas dans huit jours.

16e journée de Ligue 1 (en retard), mercredi 5 avril 2017

FC Metz – Olympique Lyonnais 0-3

Buts : Lacazette (60e), Ferri (87e) et Tolisso (90e) pour l’OL

Avertissements : Mollet (3e), Philipps (36e) et Mandjeck (76e) pour Metz, Diakhaby (57e) pour l’OL

Metz : Didillon – Balliu, Milan, Falette, Signorino – Mandjeck, Philipps (Mathis, 73e) – Mollet, Cohade, Lejeune (cap.) (Hein, 67e) – Nguette. Entr. : Philippe Hinschberger.

OL : Lopes – Jallet, Mammana, Diakhaby, Morel – Gonalons (cap.) (Ferri, 85e), Tousart – Ghezzal (Cornet, 77e), Fekir, Valbuena – Lacazette (Tolisso, 85e). Entr. : Bruno Genesio.

Lopes 6 – Jallet 4, Mammana 7, Diakhaby 4, Morel 3 – Gonalons 4, Tousart 7 – Ghezzal 1, Fekir 6, Valbuena 4 – Lacazette 7

On n’attendait rien de ce match, et on a eu ce qu’on à quoi on s’attendait. Dans un Saint-Symphorien à huis clos, l’OL s’est imposé 0-3 dans son match en retard et a pris une option quasi définitive sur la quatrième place (l’OM compte en effet sept points de retard et une moins bonne différence de buts). Le principal intérêt de la fin de saison résidera donc dans le parcours en Ligue Europa, avec la réception de Besiktas dans huit jours. Ça tombe bien, l’OL devrait y aligner une compo assez proche de celle du soir (Memphis n’étant qualifiable ni pour la coupe d’Europe ni pour ce match à Metz initialement disputé à un moment où il n’était pas Lyonnais). L’occasion est donc belle de faire un tour des forces en présence, même si on n’a pas appris grand chose.

Jallet – Morel, les ailes tue-désir

Anthony Lopes nous a par exemple fait du Antho Lopes : s’il s’est troué sur l’un des tout premiers corners, il a ensuite sauvé l’équipe en repoussant une frappe de Nguette puis en sortant de façon autoritaire sur un des ultimes coups francs, alors qu’il y avait encore 0-1.

Devant lui, Emanuel Mammana a confirmé tout son talent et gommé ses quelques erreurs de concentration (à moins que l’attaque messine ne soit totalement insipide, les deux options sont valables). Le match de l’Argentin est en tout cas très prometteur et on a hâte de le voir face aux Turcs. Mouctar Diakhaby a lui montré qu’il pouvait être en difficulté n’importe quand sur le plan défensif (l’action où il se fait prendre par Nguette alors qu’il a cinq mètres d’avance au départ avait des airs de remake de Lovren face à Sio en 2013) et n’a pas réussi à compenser en marquant un but (il est pourtant encore passé tout près mais n’a pas réussi à cadrer du pied à six mètres des cages).

Christophe Jallet a été Maicon pendant deux semaines. C’est désormais terminé. Jérémy Morel est lui toujours Jérémy Morel. Dommage.

Deux pivots, un seul patron

Qui dit 4-2-3-1 dit (assez souvent) double pivot Maxime Gonalons – Lucas Tousart ! Youpi ! Comme d’habitude, le plus jeune a été le plus en vue des deux. Meilleur à la récupération, meilleur à la relance, Tousart a débloqué la situation d’une superbe passe décisive pour Lacazette. Finalement, la suspension de Maxime Gonalons pour l’aller contre Besiktas n’est peut-être pas une si mauvaise nouvelle que cela…

Petit rappel : Lucas Tousart a 19 ans.

— JB Schmidt (@JB_Sch) April 5, 2017

Les deux entrants du milieu Jordan Ferri et Corentin Tolisso ont marqué un but chacun, d’un beau piqué pour le premier, en mettant parfaitement son pied en opposition sur un centre en retrait de Fekir pour le second. On n’a pas trop eu le temps de les voir à part ça.

Ça peut débloquer n’importe quand devant

On va continuer à vous apprendre des choses que vous savez déjà : la défense est certes flippante, mais le talent offensif est bien présent et permet de se sortir de bien des situations. On ne parle pas évidemment de Rachid Ghezzal, encore une fois auteur d’un happening d’art contemporain (c’est la seule explication valable), ou de Maxwel Cornet, qui a remplacé l’Algérien au pied levé pour perdre tous les ballons qu’il touchait.

Mais Nabil Fekir a rappelé qu’il avait de l’or dans les pieds, Mathieu Valbuena que sa combativité pouvait parfois être utile et Alexandre Lacazette qu’il était désormais un joueur trop grand pour l’OL. Dans un match moyen de sa part, le Kid de Mermoz a malgré tout trouvé le moyen de débloquer la situation et de fluidifier chaque action où il était suffisamment soutenu. On ne sait pas si les scouts de Besiktas avaient le droit d’entrer dans le stade, mais si c’est le cas ils n’ont pas dû apprendre grand chose : l’OL peut marquer n’importe quand, mais aussi se prendre un but n’importe quand. On ne sait pas de quel côté la pièce va retomber jeudi prochain, mais on a hâte d’y être.

Hugo Hélin

(Capture d’écran beIN Sports)