L’OL dépose le « COOL » à l’INPI

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TRANSE PRESSE. C’est une démarche originale qu’a initiée l’OL, début mars 2018. Le club de Jean-Michel Aulas a décidé de déposer à l’Institut national de la protection intellectuelle (INPI) le format de ses fameux COOL, pour Communiqué Officiel de l’Olympique Lyonnais. L’idée : protéger ce mode de diffusion de l’information, en vue d’une potentielle commercialisation auprès d’autres clubs.

Michel Jeromgorry, expert à l’INPI, a instruit le dossier. « Protéger un type de texte fait partie intégrante de notre périmètre, explique-t-il. Du moment qu’il intègre un format bien identifiable. » Le travail de l’OL et de l’INPI a précisément consisté à lister ces critères à protéger. L’approche intuitive du président Aulas s’est parfois heurtée à une réalité très technique. « Ce qu’il appelle la protection de l’institution est une notion intuitive, reconnaissable mais très difficile à caractériser et encore plus à quantifier, raconte Michel Jeromgorry. Nous avons dû trouver des indicateurs secondaires. »

L’utilisation de majuscules pour des noms communs est l’un des paramètres retenus (Institution, Président, Academy, etc.). La citation de réussites du club, qu’elles soient passées ou sans aucun lien avec le sujet principal du communiqué, en est un autre. « Comme par exemple parler des féminines, du stade ou de faits datant de 1999 pour commenter une défaite de l’équipe première en 2018 », illustre Michel Jeromgorry.

Le spécialiste avoue avoir pris du plaisir à éplucher les 50 derniers COOL pour en déterminer les spécificités. « Nous avons parfois des demandes de ce genre très compliquées à formaliser, faute d’éléments de langage réellement typiques. Là, c’était du gâteau. Tenez : le fait de personnifier l’Olympique Lyonnais, en lui attribuant des actions a priori humaine. Une marque de fabrique à la fois systématique et très précise : l’OL regrette, l’OL estime, l’OL envisage… »

L’utilisation des mots « formidable » et/ou « exceptionnel », ou encore la mention d’éléments économiques ou financiers, quelle que soit la thématique abordée, complètent la définition INPI du « COOL ». Celle-ci ne porte toutefois pas uniquement sur le fond, mais aussi sur le processus de rédaction : « Le responsable communication du club ne doit pas contribuer à plus de 5 % du volume de texte, détaille Michel Jeromgorry. Il peut – à l’extrême rigueur – corriger quelques fautes d’orthographe ou de syntaxe du président. Mais pas plus. »

Agence Transe Presse / EP pour le bureau de Lyon

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