Les trois maillots « home » les plus moches de l’OL

CHIFFON (2). Après notre sélection des plus beaux maillots de l’histoire de l’Olympique Lyonnais, il convenait de se rendre à l’évidence : le bon goût n’a pas toujours triomphé entre Rhône et Saône. 

Olympique Lyonnais

Florian Maurice à la lutte avec Robert Pires en finale de la Coupe de la Ligue 1996. À la fin, l’OL se fera plumer. (Photo Panoramic)

 

1. La vengeance du Serpent à Plumes

Adidas est l’équipementier de l’Allemagne pendant la coupe du monde 1994 et propose un maillot ciselé pour la Mannshaft. Reprenant de loin le design de celui de Lothar soulevant la coupe du Monde en 1990, et surtout l’Aigle conquérant, l’Allemagne avait fière allure dans sa tenue. Du moins jusqu’à ce qu’elle se plante le bec dans un gazon new-yorkais face à des Bulgares amateurs de volailles (2-1 en quarts de finale).

Quel rapport avec l’OL me direz-vous ? Aucun, et c’est bien le problème.

Durant la saison 1995-1996 l’OL portera un maillot quasi similaire à celui de la Mannshaft… Sauf que les plumes du Lion sont aux couleurs de l’OL. Bien vu. Après vérification historiques il ne semblerait que ni les Canuts, ni Sainte Blandine, ni même Bernard Pivot n’aient du sang comanche ou ne portent régulièrement des plumes (en tout cas pas dans la sphère publique).

Ce maillot, aussi absurde que 11e place de l’OL en championnat et aussi triste que sa défaite aux tirs au but en finale de la coupe de la Ligue contre Metz (0-0), a largement sa place tout en haut du classement. Pour l’anecdote, la seule véritable éclaircie de la saison sera la victoire en coupe de l’UEFA… face aux aigles de la Lazio (2-1 ; 2-0).

PS : amitiés sincères aux Aigles de Guingamp.

2. Le décodeur

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Même à travers une passoire, le maillot 92-93 fait encore mal aux yeux. (Photo OL Rétro)

Laisser les maillots Puma et Duarig aux années 80 pour mieux attaquer la décennie suivante avec la marque à la virgule présageait l’avenir plus bling-bling de l’OL version JMA. Le plan parfait a une faille – et non des moindres : tous les moyens financiers de la firme américaine ne comblent pas (encore) son inexpérience dans le foot. Aucun décodeur pirate de Canal ne parviendra à lire le maillot 92-93 et pour cause, le designer américain était vraisemblablement myope. Ou épileptique.

Si l’OL a travaillé en partenariat avec presque tous les équipementiers majeurs, le timing a toujours été mauvais. Dans un monde parfait, Lyon aurait joué en Umbro dans les années 90 et serait passé chez Nike en 2000.

Soyons fous : et si l’OL se mettait à créer ses propres tuniques comme l’AS Rome cette saison ? En matière de mode, n’oublions jamais qu’un Italien sera toujours un Français bien habillé.

3. Le maillot qui positive (un peu trop)

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Alain Moizan, Laurent Fournier et Daniel Xuereb lors de la saison 1980-81. Carrefour occupe une grande surface, l’écusson a disparu. (Photo newdaddy-collection)

Nous avions dans le précédent article fait la preuve de cette ouverture d’esprit qui nous caractérise en remettant des lauriers à la marque Pony pour son maillot, bien que celui-ci ne respectait pas la dominante blanche de la tenue lyonnaise. Il s’agirait tout de même de fixer certaines limites.

Le maillot que l’OL va porter, avec quelques variantes, de 1980 à 1986 (avec une parenthèse Pony guère plus heureuse en 1983-84) est plus aberrant que moche. Même si son insipide design enverrait l’équipe de Lyon jouer en district dans une indifférence totale – et sans eau chaude à la fin du match. Mais ce qui marque le plus, c’est cette énorme CARREFOUR, qui occupe les trois quarts du tissu côté face, et plus encore l’absence d’écusson. Peut-être que l’OL devait partager sa liquette avec l’équipe du CE de la grande surface ? Une piste pour JMA à l’heure de faire des économies.

Benjamin Toulouze

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