Kick and Duch’

CFA. Un derby, un temps pourri, de l’engagement, des balles longues et des frappes de loin : ce week-end, le football britannique vrai se jouait au Stade de Balmont. Où la Duchère a quasiment dit au revoir à la montée en National après s’être inclinée face à Saint-Priest (1-2).

La Duchère - Saint-Priest

Accroché et accrocheur, Patrice Vareilles (à gauche, au duel avec Sébastien Lajara) aura livré un vrai match de target man. Malheureusement pour lui, ses coéquipiers ont raté la cible. (Photo Lyon Duchère AS)

Samedi 30 novembre 2013, 10e journée de CFA groupe B

Lyon Duchère AS – AS Saint-Priest 1-2

Buts : Dédola (40e) pour la Duchère ; Mavitidi (32) et Draidi (80e) pour Saint-Priest

La Duchère : Laurent – Fofana, Camacho, Ranneaud, Sbaï (cap.) – Hima, Rolland – Dédola, Najih, Varsovie (Julienne, 67e) – Vareilles (Djabour, 78e). Entr. : Jean-Christophe Devaux

Saint-Priest : Martin – N. Draïdi, Belibi-Bégon, Lajara, Colloredo – Ducarre, Ngando, Esparza – Mavitidi, Handachy, Poulignier. Entr. : Christian Scheiwe.

 

Trois semaines après avoir vaincu la réserve de l’Olympique Lyonnais lors de leur dernier match en championnat, les joueurs de la Duchère remettaient en jeu leur suprématie locale dans un nouveau derby, cette fois-ci face à la lanterne rouge Saint-Priest.

Une défense décimée

S’il y a bien une chose dont Jean-Christophe Devaux ne pourra pas se plaindre ce soir, c’est de maux de tête pour composer sa défense. Avec quatre spécialistes du poste valides (et encore, en comptant parmi eux Jason Ranneaud, certes défenseur central de formation mais qui s’est révélé en tant que milieu défensif), le choix n’était pas restreint : il était quasiment inexistant. Cette recomposition du socle défensif et le jeu de chaises musicales qui en a découlé (on notera par exemple l’inversion de poste à la mi-temps entre Élohim Rolland et Chafik Najih, sans qu’aucun des deux n’arrive à faire oublier Jason Ranneaud aux côtés de Yacine Hima) expliquent-ils pour autant les difficultés de la Duchère à construire le jeu ? Pas seulement.

La Duch’ écossaise

Les éléments n’étaient en effet pas réunis pour pratiquer un toque latin. Vent glacial, froid pénétrant et terrain ensablé : tout était plutôt réuni pour voir du football à la britannique. Et dès les premières minutes, les rares spectateurs ayant bravé les conditions météorologiques ont compris que ce serait le cas. Dans l’engagement des deux équipes d’abord, viril et plusieurs fois à la limite du correct. Dans le jeu surtout, les joueurs usant et abusant des balles longues. Et à ce jeu là, la Duchère pouvait compter sur un atout choc : Patrice Vareilles, parfait dans ce rôle de pivot, aimantant et déviant tous les ballons, de la tête ou même en aile de pigeon.

Ange s’est envolé

Malheureusement pour lui, ses coéquipiers n’étaient pas assez présents sur les seconds ballons. Et dans ce match qui semblait taillé pour un Peter Crouch, c’est paradoxalement Ange Mavitidi, petit taureau d’1m72 aux faux airs de Pius N’Diefi, qui plaçait une tête gagnante sur un centre venu de la gauche (0-1, 32e). Mais on le sait : cette année, la Duchère a des ressources mentales dignes du Liverpool 2005. À peine dix minutes plus tard, Hatim Sbaï débordait et centrait pour Romain Dédola, qui confirmait sa forme récente par un but de renard (1-1, 40e).

McDraïdi

Si les Duchérois semblaient prendre le dessus au retour des vestiaires, peut-être motivés par une soufflante hairdryer fergusonienne de Jean-Christophe Devaux, le héros du match allait cependant bien être sanpriot. Se rappelant soudainement qu’il manquait un élément indispensable à tout bon match britannique, Nadir Draïdi n’hésitait pas une seconde et plaçait une frappe de loin à la McFadden en lucarne (comme un hommage à Mickaël Landreau en ce week-end si spécial pour lui). Ne pouvant rien face à la puissance et à la trajectoire du tir, Franck Laurent se voyait toutefois offrir une belle occasion de parfaire son imitation de gardien anglais : roux et immobile (1-2, 70e). Un but qui aura aussi réussi l’exploit de jeter un froid dans une température déjà glaciale. Avec quatre défaites en championnat, la montée semble dès aujourd’hui inabordable pour les joueurs du plateau.

Au Stade de Balmont, Hugo Hélin

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