Jenssen, l’instant du Norvégien ?

Olympique Lyonnais

DÉFENSE. Il vient seulement d’avoir 18 ans, mais les bonnes prestations d’Ulrik Yttergård Jenssen avec la réserve, conjuguées à celles, désastreuses, de Lindsay Rose et Bako Koné, en font déjà un recours crédible pour l’équipe pro. Et pas seulement par défaut.

« S’il s’installe derrière et qu’il continue comme ça, dans six mois il est dans le groupe pro. » La phrase est signée Jérémie Bréchet, convié à s’entraîner avec les jeunes de Tola Vologe le temps de retrouver un club. Elle date de mercredi dernier. C’était il y a un siècle. Car entre-temps, l’OL a sombré et sa charnière défensive avec lui, à moins que ce ne soit l’inverse.

Samuel Umtiti blessé, Milan Bisevac à peine attendu, l’OL doit composer avec Bako Koné, pas réputé pour son adresse et encore plus à la peine en position d’axial gauche, et Lindsay Rose, la déception de ce début de saison. Et ce n’est pas la pige de Maxime Gonalons contre Lens qui instillera le doute dans l’esprit d’Hubert Fournier. L’avantage, c’est que ça fait une incertitude de moins.

Et en plus, il est gaucher

Entre les deux tristes rencontres à Gerland, le passage samedi par la Plaine des jeux a fait l’effet d’une bouffée d’oxygène. Il a aussi permis de revoir Ulrik Jenssen, déjà aperçu l’an dernier, mais dont les passages dans le groupe pro lors de certains entraînements depuis le début de l’été ont laissé une belle impression. Arrivé initialement en tant que milieu ou défenseur, le Norvégien est désormais considéré comme un défenseur à part entière par Alain Olio, le nouveau responsable de la réserve, qui, à l’inverse, a fait monter Mouctar Diakhaby d’un cran. Très à l’aise avec ses pieds, Jenssen n’est pas rapide mais il dégage une assurance et une maturité étonnantes. Ses interventions contre La Duchère, souvent dans l’anticipation, ont donné aux observateurs une sensation de sécurité disparue chez les pros depuis un moment. Et en plus, il est gaucher, ce qui en fait le remplaçant le plus naturel de Samuel Umtiti.

Bien sûr, il y a un monde entre le CFA et le haut niveau. Mais dans l’absolu, on ne voit pas pourquoi Ulrik Jenssen ne passerait pas ce cap aussi rapidement que Rose et Koné l’ont franchi dans l’autre sens…

Pierre Prugneau


(Photo Jean-Marc)

Commenter

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>