Grenier, jeune et Juni

RANK’N’OL #47. L’OL doit son match nul Nice (1-1) à un nouveau prodige de Clément Grenier, qui ne s’embarrasse même plus d’une quelconque influence sur le jeu lyonnais et se « contente » de coups d’éclat. Pour du Rank’n’OL sans couplet, mais avec un refrain qui tabasse.

Clément Grenier, Nice-OL

Clément Grenier peut jubiler : son incroyable coup franc lui permet de faire main basse sur un Rank dans lesquel il n’avait pas vraiment sa place. (Photo Panoramic)

 

Le compte rendu du match : le point bien serré

 

Rank'n'OL #47

Le mode d’emploi : Let’s Rank’n’OL !

 

1. Clément Grenier : comme à Montpellier, le plus mauvais joueur du match toise donc ses camarades depuis la première place du classement. Il a pourtant longtemps été plus dangereux pour les siens que pour ses adversaires: il perd notamment la balle -deux fois !- sur l’action qui aboutira au penalty (46ème) ou encore quatre minutes plus tard, juste avant la tentative de Traoré au-dessus de la transversale. Pourtant, personne ne criera au scandale : parce que Grenier a encore assuré dans son rôle de franchise player, celui qu’il préfère, en envoyant dans la lucarne, de plus de trente mètres, un coup franc à la Juninho, celui qu’ils préfèrent. Pour le coup, le meneur a su profiter à plein du vent qui soufflait dans son dos. Mais qu’en sera-t-il quand il tournera ?

2. Anthony Lopes : pas d’arrêt exceptionnel, un penalty encaissé à contre-pied dans la plus pure tradition coupeto-llorissienne et même une sortie aérienne limite dans les arrêts de jeu. Mais on ne s’y trompera pas : si la plupart des gardiens n’auraient pas raté cette sortie, c’est parce qu’ils n’y seraient pas allés. Lopes est omniprésent dans sa surface, comme il l’a montré dès la première minute en s’imposant fermement au milieu de la mêlée à une douzaine de mètres de sa ligne. Et même lorsque Civelli, ses dix centimètres et autant de kilos en plus, vient le charger pour tester le gamin, non seulement il ne bouge pas, mais il s’en émeut à peine. Si l’OL s’apprête à connaître quelques angoisses, il sait au moins qu’il n’a rien à craindre dans les bois.

3. Yoann Gourcuff : il a longtemps suffi à Yoann Gourcuff, enfin au Yoann Gourcuff lyonnais, d’être propre et un soupçon combatif pour se voir crédité d’un bon match. Cette période semble révolue : désormais, quand Yoann Gourcuff a le ballon, il se passe des choses. Même quand il ne l’a pas, d’ailleurs, si l’on se réfère à ce découpage en règle de Bosetti en pleine surface alors que l’attaquant niçois n’avait plus qu’à pousser le ballon dans le but vide. Sinon, on a même vu le meneur sacrifié faire des différences balle au pied le long de la ligne de touche, parfois sur sa seule pointe de vitesse. Et si tout Lyon veut croire que Grégoire Puel est une chèvre, par principe, force est de constater que l’autre fils de coach tient la forme. Certes, à la fin, c’est Grenier qui prend la lumière. Mais Gourcuff a suffisamment cherché à la fuir pour s’en plaindre.

4. Bafétimbi Gomis : l’anti-Grenier. Il aura participé à toutes les occasions lyonnaises, sauf à la décisive. La petite nouveauté, c’est cette touche artistique : la passe sur un pas pour Benzia (après avoir récupéré de la tête le dégagement de Lopes en début d’action, quand même), celle derrière la jambe d’appui pour Lacazette ou encore la frappe spontanée après un une-deux avec Lacazette. Si on ajoute à ça une remise pour Malbranque et un caviar pour Lisandro après avoir récupéré son propre tir contré, Gomis est passé à rien d’une performance exceptionnelle. Un rien qui fait quand même une sacrée différence mais que le Rank ne pouvait laisser dans l’oubli.

5. Bakary Koné : au départ, vous ne la regardiez pas. Et puis lorsque vous daigniez vous y intéresser, c’était surtout pour se foutre de sa gueule. Il faut dire qu’il y avait matière, avec cette allure gauche et son incapacité à communiquer avec le monde extérieur. Puis elle est revenue de vacances et vous êtes retombé dessus, un peu par hasard. Elle avait gagné en assurance, même si elle était toujours capable de réactions saugrenues. Mais le mal était fait : vous vous étiez attaché. Aujourd’hui vous est donné l’occasion de revivre cette love story niaise et inattendue. Sauf que cette fois, ce n’est pas faute de mieux.

 

Pierre Prugneau

 

Retrouvez le Rank’n’OL sur OL Dirty Bastards et le Libéro Lyon.

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