Gomis rejoint (enfin) Swansea

Olympique Lyonnais

MERCATO. Il y a un an, Jean-Michel Aulas en rêvait. Mais aujourd’hui, ça n’a plus la même saveur. Bafétimbi Gomis vient officiellement de rejoindre le club gallois de Swansea City.

Un club qui vient de terminer 12e de la Premier league anglaise. Un club, surtout, qui avait fait la cour à l’attaquant international français (12 sélections, 3 buts) l’été dernier et qui avait été ostensiblement snobé en retour. Même si, plus que du mépris envers les Swans, Gomis avait surtout un contentieux à régler avec Jean-Michel Aulas et, à un degré moindre, avec Rémi Garde. Le premier avait montré un peu trop d’entrain à vouloir s’en débarrasser avant la fin de son contrat quand le second commençait un peu à s’agacer du rapport état d’âme/efficacité du joueur formé à Saint-Étienne.

S’il mettait un peu  – plus – l’Institution © en péril, le comportement de Gomis pouvait se justifier face à l’acharnement bourrin de son président. Une croix sur la Coupe du monde et une trentaine de déclarations démagogiques plus tard (l’interview accordée aux lecteurs de Planète Lyon dans le numéro de cet été est un chef-d’œuvre), il ne reste plus grand-chose du Bafé « bonnard » décrit par Jacques Monclar en janvier 2013. D’autant plus que dans le même temps, les performances de Gomis déclinaient, malgré des chiffres plus qu’honorables. Mais s’il a marqué 22 buts en 49 matchs lors de sa cinquième et dernière saison avec l’OL, c’est aussi parce que Gomis a pris soin de jouer davantage pour lui que par le passé, son apport sur le terrain dans les moments de disette statistique tutoyant régulièrement le néant.

Aussi les Anglais (et les Gallois donc) risquent-ils d’être un peu surpris par celui qu’ils appellent parfois « Baby Drogba », ce qui ne manque pas de faire sourire de ce côté-ci de la Manche. Et si Gomis a trouvé un club qui le « voulait vraiment » - et qui le paiera grassement, prime à la signature en bonus -, Garry Monk a intérêt à déployer des trésors d’affection pour sa recrue. Sinon, il apprendra vite à ses dépens que quand Bafé Gomis ne sent plus suffisamment d’amour envers sa personne, il peut très vite devenir vache. Et un peu chèvre, aussi.

Pierre Prugneau


(Photo Swansea City)

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