Gazélec – OL (2-1) : bashing day

OL

LES NOTES. Après sa défaite face au Gazélec, l’OL passera les fêtes à une indigne neuvième place. À quelques jours de l’inauguration du Grand Stade, Jean-Michel Aulas semble prêt à lancer un nouveau chantier, celui de la reconstruction. Cela passera sans doute par un nouvel entraîneur. La prestation de l’Olympique Lyonnais à Ajaccio ne plaide en tout cas pas pour le maintien d’Hubert Fournier.

 

Dimanche 20 décembre, 19ème journée de Ligue 1

GFC Ajaccio – Olympique Lyonnais 2-1

But :s Larbi (33e et 67e) pour le Gazélec, Grenier (72e) pour l’OL.

Avertissements : Mangane (20e), Tshibumbu (83e) et Boutaib (90e+1) pour le Gazélec, Grenier (81e) pour le Gazélec.

Gazélec : Maury – Coeff (Djokovic, 72e), Mangane, Bréchet, I. Sylla – Ducourtioux, Le Moigne, Youga (Filippi, 77e) – Larbi – Zoua (Boutaib, 69e), Tshibumbu.. Entr. : Thierry Laurey.

OL : Lopes – Rafael (Ferri, 13e), Yanga-Mbiwa, Gonalons (cap.), Koné, Bedimo (Ghezzal, 66e) – Malbranque (Darder, 69e), Tolisso, Grenier – Cornet, Beauvue Entr. : Hubert Fournier.

Lopes 6 – Rafael NN, Yanga-Mbiwa 3, Gonalons 2, Koné 3, Bedimo 5 – Malbranque 3, Tolisso 2, Grenier 6 – Cornet 3, Beauvue 3 + Ferri 4, Ghezzal 5

 

Hubert, la défiance à cinq

On s’était plaints de pouvoir quasiment copier-coller nos commentaires d’un match à l’autre. Cette fois au moins il y a eu de la nouveauté. Hubert Fournier avait en effet décidé de démarrer son probable dernier match en 5-3-2. Une décision qui n’a sans doute rien fait pour faire changer d’avis les décideurs lyonnais.

Face à une équipe du Gazélec aux allures de Petit Poucet de la Ligue 1, mais qui restait sur une dynamique totalement inverse à celle de l’OL (huit matchs sans défaite contre six matchs sans victoire pour les Lyonnais), El Low-Cost avait donc décidé d’aligner par surprise un schéma à trois défenseurs centraux travaillé la veille selon Jean-Michel Aulas à la fin du match. Ce n’était visiblement pas suffisant. Surtout quand les trois défenseurs centraux sont Mapou Yanga-Mbiwa, recrue-catastrophe de la saison (et il a pourtant de la concurrence pour ce titre), Bako Koné, dont on sait exactement quoi attendre (ou plutôt ne pas attendre), et Maxime Gonalons, capitaine à l’abandon depuis l’été et coupable sur les deux buts avec une air-intervention et une glissade.

 

Battu par le Gaz’ à tous les étages

Cette tactique petit-bras n’a même pas pu être sauvée par l’allant, sans même parler de talent, des joueurs devant eux. En pointe, Claudio Beauvue a été invisible (ce qui commence à ressembler à un pléonasme) et a méticuleusement gâché toutes ses occasions par faiblesse technique. Maxwel Cornet a aussi peu pesé sur le match que son comparse, se contentant d’essayer de remettre le même but qu’à Valence dès qu’il en avait la possibilité. Un but et une grosse prestation qui commencent de plus en plus à ressembler à un coup d’épée dans l’eau. Au milieu, même Jordan Ferri a semblé émoussé et à court d’envie tandis que Steed Malbranque commence vraiment à faire son âge (même si en face David Ducourtioux, pourtant âgé de deux ans de plus, a semblé bien fringant). Et comment ne pas parler de Corentin Tolisso, dont le comportement à l’égard de son entraîneur a fait jaser ces derniers jours. On ne s’essaiera pas à tenter de trouver des explications psychologiques à son niveau de jeu faute d’être dans sa tête, mais le couteau suisse (passé à droite au quart d’heure de jeu après la blessure de Rafael) n’a jamais semblé aussi faible que cette saison. L’OL se serait bien passé d’un autre problème à régler.

 

Grenier, seul dans son multivers

On a gardé les quelques points positifs pour la fin histoire de ne pas partir en vacances sur une mauvaise note. Clément Grenier a confirmé son bon retour. Même s’il manque encore de coffre et a perdu beaucoup de ballons (et raté trop de coups de pied arrêtés), l’Ardéchois a été le seul lyonnais à imprimer sa patte sur le match, tentant toujours de jouer avec ses coéquipiers même quand leur niveau aurait pu l’en dissuader.

 

CG7 doit en grande partie son but à Rachid Ghezzal, entré en fin de match à la place de Henri Bedimo. Alors qu’il semblait avoir une nouvelle fois fait le crochet de trop, Rachon a réussi un centre parfait déposé sur la tête de son coéquipier. À part ça, son activité et sa technique ont été intéressantes, bien que quasiment jamais efficaces. C’est déjà pas mal dans cet OL là. Enfin, Anthony Lopes a permis aux Lyonnais de garder espoir grâce à quelques belles parades réflexes. Même si l’on peut toujours lui reprocher une certaine timidité pour s’imposer sur les balles aériennes sur coups de pied arrêtés, le Portugone est une valeur sûre cette saison. Peut-être la seule.

Après une demi-saison où il n’a remporté que 9 matchs officiels sur 27, l’OL s’apprête donc à passer la trêve derrière Angers, Caen et Lorient. Et ne pourra cette fois plus se cacher derrière le classement.

Hugo Hélin 

(Photo Frédéric Chambert / Panoramic)

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