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Le diamant caché de l’OL
- Publié le: 11 décembre 2020

TACTIQUE. Il est un peu biscornu, la faute à la petite course vers l’avant de Marcelo qui pousse Lucas Paqueta à rester bas. Mais un arrêt sur image un peu avant l’appel tranchant de Karl Toko Ekambi et la passe de Bruno Guimaraes sur l’ouverture du score de Memphis Depay à Metz fait apparaître une sorte de losange. Ou diamant, comme disent les Anglais qui ont plus d’argent.
Le losange, c’est la tactique marquante de l’OL des années 2010. Celle qui a marqué le mandat de Rémi Garde malgré ses réticences initiales, et qui a connecté pendant de trop rares matchs la 4G Gonalons-Gueïda-Grenier-Gourcuff. Celle qui avait connu une deuxième jeunesse sous Bruno Genesio au printemps 2018, après que Ronald Koeman a eu l’inspiration de recentrer Memphis Depay en sélection. Et surtout celle qui fait souvent rêver les supporters, dans un football où tous les joueurs offensifs préfèrent jouer dans l’axe et où les latéraux brillent surtout offensivement.
Malgré cette image arrêtée, on a cette fois sur le papier un 4-3-3. Mais on n’est pas si loin du 4-4-2 losange géométriquement : Memphis, théoriquement en pointe, a tendance à décrocher et donc à laisser l’axe aux supposés ailiers Tino Kadewere (meilleur buteur de Ligue 2 la saison passée en tant qu’avant-centre) et Karl Toko Ekambi (souvent exilé sur un côté au cours de sa carrière mais qui a l’habitude d’être plus axial).
Petite statistique (Opta) qui me parait intéressante sur Lyon, à utiliser parmi d’autres. Depuis Strasbourg, on est passé de 26 centres en moyenne dans le jeu à 8 centres. C’est très visuel comme changement. Plus de variété dans les attaques et donc, plus de danger. pic.twitter.com/2MEIpVbtfN
— Sofiane (@___Sofiane) December 7, 2020
L’étude des statistiques offensives (qu’on vous incite à lire si ce n’est pas déjà fait) montre d’ailleurs que l’OL a un jeu bien plus central qu’en début de saison. Ce n’est pas une obligation du losange, qui peut aussi permettre de mieux couvrir les montées des latéraux et d’exploiter plus efficacement les qualités offensives de ceux-ci, jurisprudence Miguel Lopes. Mais cette fois, le salut offensif de l’OL passe plutôt par l’axe que par des centres de Léo Dubois ou Mawel Cornet. Pas sûr que ça déplaise à grand-monde, et qu’importe que ce soit un 4-3-3 sur le papier ou un 4-4-2 en losange qui ne dit pas son nom.
Hugo Hélin
(Photo Damien LG / OL)
Mik Mortsllak
11 décembre 2020 at 10:57
Comme il n’y a pas grand-chose de pire qu’une équipe « bien en place », c’est donc très bien que le 4-3-3 se déforme régulièrement pour ressembler à autre chose.
Dans l’article de 2013 sur le losange, la phrase de Garde sur ce système qui pourrait « condamner Alexandre Lacazette » n’a pas très bien vieilli.