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Comptes OL Groupe : un virus peut en cacher un autre
- Publié le: 27 octobre 2021

KADER COMPTA. Un Covid, ça fait mal à l’Ebitda. Mais pas beaucoup plus qu’une 7e place synonyme de non-qualification européenne. Et comme il est plus facile de terminer dans les six premiers que de savoir ce qui se passe dans les labos de Wuhan, on ne peut que prier pour que l’OL arrête de perdre des points dans le money time.
C’est à la fin du bal qu’on paye les musiciens. Ça tombe bien, la fin du bal Covid-19 n’a jamais semblé aussi proche. Certes, l’affirmation est un peu rapide, mais on va jouer les optimistes et faire comme si. Car la plaisanterie a déjà fait mal aux comptes 2020-2021 d’OL Groupe, publiés hier.
En 15 mois (mars 2020-juin 2021), l’OL a perdu environ 130 millions d’euros de chiffre d’affaires, dont une soixantaine directement imputable au virus (chute de la billetterie, chute des ventes de produits merchandising en magasins, événements type concerts annulés…). Certes, l’OL a « économisé » une trentaine de millions d’euros en contrepartie, entre baisse des charges (gestion du public lors des matchs à domicile notamment), chômage partiel et quelques emplois supprimés. Mais au global, la crise reste évidemment déficitaire.
Voilà pour l’analyse grossière, car le Covid a aussi des conséquences indirectes. L’OL estime ainsi (probablement un peu vite) que la faillite de Mediapro, qui a privé l’OL de 22 millions d’euros, est liée au virus. De même, le club rappelle (cette fois à juste titre) que pour le deuxième été consécutif, le marché des transferts a été relativement frileux.
Mais même en comptant très large, une chose est frappante à la lecture des comptes : la pire crise qui a frappé l’OL ne vient pas de Chine, mais du terrain. L’absence de qualification en Ligue des champions a privé l’OL d’environ 80 millions d’euros cette saison (65 millions de droits TV et marketing et 15 millions d’euros de billetterie). Comptablement, l’affaire est un peu plus nuancée, car le Final 8 de Lisbonne (27 millions d’euros de chiffre d’affaires), disputé après le 30 juin, est inscrit sur l’exercice 2020-2021, celui sans coupes d’Europe. Mais « économiquement », une Ligue des champions classique pour l’OL (un huitième de finale perdu) offre bon an mal an 80 millions d’euros.
Un exercice 2020/2021 fortement impacté par la pandémie#Éco #PdF #OLGroupe
(OL : https://t.co/jOUKRmD5Lw) pic.twitter.com/agtQZOhzi8— OL+ (@OL__Plus) October 26, 2021
Vous l’avez compris : une force maléfique peut bien envoyer un virus, mettre un continent entier à l’arrêt, fermer les boutiques OL Store, entraîner la faillite d’un diffuseur, ou empêcher OL Groupe d’organiser un concert de Céline Dion, ce ne sera globalement pas plus douloureux pour les comptes de l’OL que d’être incapable de se qualifier pour une Coupe d’Europe. Il y a certes, sur la planète, plus d’entraîneurs du niveau de Sylvinho et Rudi Garcia que de coronavirus réellement dangereux. Mais les gestes barrière pour s’en protéger – au hasard chauves et hollandais – ont le mérite d’être plus agréables que le port du masque, en attendant qu’ils deviennent aussi efficaces.
Vincent G.
(Photo Damien LG / OL)