Ce qu’il faut retenir d’Arsenal-OL (1-2) et du sacre historique en Emirates Cup

Aouar

AMICAL. L’OL a remporté ce dimanche l’Emirates Cup contre Arsenal (1-2), en renversant la situation grâce à un doublé de Moussa Dembélé. Et pour ceux qui ont raté ce troisième sacre international majeur pour l’OL (après la Peace Cup en 2007 et l’Eusébio Cup en 2018) et cette première victoire de l’ère Sylvinho, on s’est occupés du débrief en trois points. 

OL : Lopes (Racioppi, 46e) – Dubois (Tete, 76e), Yanga-Mbiwa (Andersen, 61e), Denayer, Marçal (Rafael, 61e) – Jean Lucas (Aouar, 46e), Mendes, Diop (Tousart, 46e) – Traoré (Fofana, 76e), Memphis, Gouiri (Dembélé, 46e).

La blessure de Martin Terrier

On commence par l’info la plus brute : Martin Terrier s’est blessé à l’échauffement et devrait être absent de deux à trois semaines selon Canal+. Et donc manquer la reprise de la Ligue 1, à Monaco dans douze jours. Pour le remplacer dans le onze de départ, Sylvinho a ce dimanche choisi Amine Gouiri.

Un choix qui n’a pour autant pas modifié le positionnement de Memphis Depay, aligné dans l’axe du 4-3-3 et qu’on aurait pu imaginer céder sa place au jeune avant-centre. Le Néerlandais aura finalement fait la première période dans l’axe (sans démériter malgré la rareté des ballons exploitables), laissant Gouiri repiquer depuis la gauche. Peut-être une indication sur la façon dont l’attaquant de 19 ans aux dix matchs en pro sera inclus dans l’équipe cette saison.

Mais peut-être tout simplement un moyen de travailler certains positionnements en priorité, quitte à changer de poste d’autres joueurs : il était sans doute prévu de voir Memphis numéro 9 et la blessure de Terrier n’aura rien changé à cette idée, tout comme l’entrée de Lucas Tousart n’a pas changé le placement de Thiago Mendes, toujours en pointe basse du 4-3-3 tandis que l’ancien Valenciennois était un cran plus haut. Pas sûr toutefois que Memphis devienne plus qu’une solution de remplacement dans l’axe, surtout après le doublé de Moussa Dembélé qui a pris cette place en deuxième période.

Dans le jeu, c’est toujours pas ça…

Si dans trente ans on se souviendra uniquement du trophée soulevé à la fin de cette prestigieuse Emirates Cup (on préfère préciser qu’on déconne, hein !), il serait toutefois stupide d’oublier les difficultés de l’OL dans le jeu. Notamment en première période, quarante-cinq premières minutes où les soucis des amicaux précédents ont toujours semblé aussi criants.

Il est ainsi permis de s’interroger sur le positionnement des latéraux, qui semblent n’avoir pas le droit de franchir le milieu de terrain ou de prendre la moindre initiative avec le ballon. Une prudence qui peut certes s’expliquer par la vélocité des attaquants d’Arsenal, mais qui transpirait déjà contre le Servette (1-2) ou le Genoa (3-4). Idem au milieu de terrain, où il a fallu attendre l’entrée d’Houssem Aouar pour voir autre chose qu’un triangle bien en place mais trop timide.

Un positionnement frileux qui a logiquement abouti à une équipe coupée en deux, avec les trois de devant qui doivent se débrouiller seul, mais qui n’a pour autant signifié une solidité défensive à toute épreuve. Non seulement le système n’a pas caché certaines limites individuelles dans le secteur (pas si grave pour Mapou Yanga-Mbiwa qui ne devrait pas trop jouer cette saison, un peu plus pour Léo Dubois), mais il a aussi souvent offert un espace béant entre la défense et le milieu dans lequel les Gunners se sont amusés. Heureusement pour l’OL, Antho Lopes est déjà on fire.

… mais le talent est toujours là

Ce sera d’ailleurs la touche d’optimisme de ce paragraphe final : même sans grande maîtrise, l’OL est capable de gagner des matchs au talent. Rien de vraiment surprenant pour qui a suivi les trois dernières saisons lyonnaises, certes. Mais les départs de Tanguy Ndombele et Nabil Fekir, deux détonateurs qui n’ont pas besoin de beaucoup de munitions pour faire exploser un match, vont forcément faire mal dans ce domaine. Le trio à suivre pourrait donc être celui qui a retourné Arsenal en deuxième période.

Dembélé, auteur d’un doublé qui a rappelé à quel point il était un attaquant complet (coup de tête en renard sur le premier, course en profondeur et duel calmement gagné sur le deuxième) et dont le volume de jeu a transformé le 4-3-3. Memphis, seule touche d’extravagance quand l’OL était dans le trou. Aouar, mélange incroyable d’intelligence de jeu (sa passe sur le premier but est moins spectaculaire que celle sur le deuxième, mais elle met parfaitement sur orbite le Néerlandais pour son centre) et de technique soyeuse, démontrée par exemple sur un dribble d’élimination dos au but devant sa surface qui se terminera, après une montée percutante du numéro 8 jusqu’à la moitié de terrain adverse et un relais avec Dembélé, par un tir de Memphis dévié en corner (50e). Le trio frappera finalement plus tard. Et a de quoi faire trembler quelques défenses cette saison, en Ligue 1 comme ailleurs en Europe.

Hugo Hélin

(Photo Damien LG / OL)

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