ASNL – OL (2-3) : Maxwel Cornet, roi de la galette

Royal Cornetto

LES NOTES. Trump, le réchauffement climatique, le Brexit, une élimination contre Montpellier en Coupe de la Ligue : pas de grande place pour l’espoir en 2018. Et pourtant, l’OL a débuté son année par un authentique miracle. Virtuellement éliminés à 5 minutes du terme, les Gones ont dû leur salut à une volée de Marcelo sous la barre et un coup-franc direct de Maxwel Cornet. Oui, pour de vrai.

 

32e de finale de Coupe de France, samedi 6 janvier 2018

AS Nancy Lorraine – Olympique Lyonnais 2-3

Buts : Robic (71e sp) et Nordin (75e) pour Nancy, Fekir (25e), Marcelo (87e)et Cornet (90e+5) pour l’OL

Avertissements : Abergel (27e), Ba (51e) et Muratori (73e) pour Nancy, Marçal (31e) pour l’OL,

OL : Lopes – Tete (Rafael 84e), Marcelo, Morel, Marçal – Tousart, Aouar (Ndombele 81e) – Depay, Fekir, Cornet – Gouiri (Maolida 72e). Entr. : Bruno Genesio.

Nancy : Chernik – Cétout, Yahia, Badila, Muratori – Abergel, Bassi, Ba (Pedretti 82e) – Nordin (Khayat 84e), Robic, Dembele (Barka 61e). Entr. : Vincent Hognon.

Lopes 5 – Tete 4, Marcelo 6, Morel 5, Marçal 5 – Tousart 4, Aouar 4 – Depay 6, Fekir 6, Cornet 7 – Gouiri 4

 

« Ils ne savaient pas que c’était impossible alors ils l’ont fait », comme dirait un étudiant de terminale L. Impossible de se faire peur face à Nancy, 16e de Ligue 2, impossible de voir Marcelo égaliser d’une frappe limpide, impossible de voir Cornet se muer en sauveur sur un exercice qu’il n’a quasiment jamais pratiqué. Samedi à Nancy, la frustration habituelle à laissé place à une agréable incompréhension. L’OL, mené 2-1 à cinq minutes du terme, s’en est encore remis un miracle, comme à Amiens, comme face à Monaco. Avec cette fois Maxwel Cornet dans le rôle du super héros.

 

Royal Cornetto

C’est peu dire que l’on attendait pas Maxwel Cornet comme sauveur d’une élimination qui semblait promise à quelques minutes du terme. L’ailier lyonnais a du se rappeler aux bons souvenirs de sa jeunesse au FC Metz pour avoir une telle envie de briser les rêves du rival nancéien. Auteur d’un match plutôt correct dans l’ensemble, l’ancien Messin a haussé le ton dans les dernières minutes, avec d’abord une remise parfaite pour Marcelo, seul face au but, qui permet à l’OL d’entrevoir la prolongation.

Quelques minutes plus tard, l’OL obtient un coup-franc très bien placé à une vingtaine de mètres du but de Chernik. A cette distance, aucun doute : Fekir et Memphis vont se disputer la place de tireur. Et pourtant, c’est bien Maxwel Cornet qui s’élance, pied gauche, et délivre l’OL d’une frappe ras-terre dans le petit filet opposé. Jamais, jusqu’ici, Maxwel Cornet n’avait tiré un coup-franc pour l’OL avec les pros, et encore moins un coup-franc direct. Cet OL-là est protégé par une force incompréhensible qui dépasse toute logique. Lyon est en vie en Coupe de France, mais que ce fut dur.

A l’Est, rien de nouveau

Le miracle de Maxwel Cornet ne fera pas oublier le triste match de l’Olympique Lyonnais face à une opposition très faible. Nancy, regroupé derrière et friand de la grande praline sans âme devant, n’a jamais proposé grand chose et n’aura jamais du inquiéter l’OL. Après 25 minutes de néant, Lyon s’en est encore remis à un double exploit individuel. Démarrage éclair de Memphis Depay et conclusion aux petits oignons de Nabil Fekir : la recette est vue et revue, mais fonctionne toujours aussi bien. Derrière, pas grand chose : un OL qui gère sans forcer, avec un Amine Gouiri fringant et soyeux mais trop imprécis face au but, des latéraux prudents et un double-pivot Houssem Aouar – Lucas Tousart un peu terne. En face, Nancy résiste et attend le coup du sort. Et coup du sort il y a eu.

Penalty pas pour Lyon

A la 68e minute, Anthony Gautier relance l’AS Nancy Lorraine en sifflant un penalty sur un tacle pourtant très doux de Houssem Aouar. Sous tous les angles, on a encore du mal à voir un semblant de faute dans le geste du jeune lyonnais. Voilà qui mettra un peu d’eau dans le vin des théoriciens du complot concernant l’OL et l’arbitrage.

Mais trop tard, la machine est lancée, l’OL s’écroule mentalement et craque une nouvelle fois dans la foulée. Derrière, pas de réaction, un coaching très tardif, et deux miracles pour se donner le droit d’aller en seizièmes de finale : l’OL 2018 part sur les mêmes bases que celui de l’an dernier, celui d’une équipe sans grand relief, friable mentalement, mais à la réussite affolante. C’est peu flamboyant, souvent terne, mais imprévisible et étincelant par (rares) moments. Espérons que cela suffise en seizièmes de finale. Voire au-delà, qui sait ?

Charly M.

(Capture d’écran Eurosport)

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