Un OL dirty battu à Bastia

RANK’N’OL #39. Trois points, dernières illusions dans la course au titre et, sans doute, pas mal de certitudes pour la fin de saison qui s’annonce duraille : voilà en vrac ce que l’OL a perdu à Bastia (4-1). On peut toujours se dire que l’histoire du Rank’n’OL ne serait rien sans ce passage obligé par les bas-fonds. À condition de pouvoir en sortir.

 

Samedi 16 mars 2013, 29ème journée de Ligue 1

Sporting Club de Bastia – Olympique Lyonnais 4-1

Pour Bastia : Thauvin (45ème et 61ème), Modeste (56ème) et Khazri (87ème)

Pour Lyon : Lisandro (54ème)

 

 

Bastia-OL

Le mode d’emploi : Let’s Rank’n’OL !

 

1. Lisandro : en plantant son dixième pion en championnat, l’Argentin a gagné sa place en tête de Rank. Sauf que la vraie question est encore de savoir s’il a la sienne à la tête de l’attaque lyonnaise. L’entrée de Gomis est venue apporter la réponse : trois hors-jeu en cinq minutes, des décrochages à contre-sens et des tirs qu’on force sans prendre la peine de cadrer. Une façon de repenser le problème. Où plutôt que se demander s’il n’y a pas une tête de trop à la pointe de l’attaque, il faut espérer pour Garde qu’il en reste ne serait-ce qu’une.

2. Rémy Vercoutre : il aura donc fallu attendre 29 journées pour que Vercoutre découvre vraiment le boulot de gardien lyonnais tel qu’on l’entendait ces dernières saisons. A savoir celui du type condamné à l’exploit quand il n’y a même plus de Réveillère pour courir après les oublis des autres. Du coup, on a pu mesurer très précisément l’écart entre Lloris et son ancienne doublure : quatre buts, dont un compte triple – celui de Modeste. Là où le grand échalas à tête de fouine pouvait encore sauver les apparences, Vercoutre n’a eu d’autre choix que de sauver sur deux arrêts miracles de fin partie, dont un de la joue (81ème), ce qu’il restait de dignité. La sienne, hein… Pas celle que Bisevac et Lovren cherchaient le nez dans la pelouse comme Madar cherchait sa gourmette.

3. Arnold Mvuemba : trop tardive pour être décisive, l’entrée de Mvuemba était suffisamment attendue pour ne pas révéler le vrai naufrage lyonnais depuis quelques matchs, celui du milieu. Or, quand le milieu commence à grincer, c’est l’OL qui menace d’ y rester. Il y a alors deux façons de considérer le problème. La première, en soumettant un peu plus à Garde l’idée d’un changement de dispositif, en passant de 4-3-3 en 4-4-2 diamant, plus raccord avec les qualités des hommes qui ont fait jusque-là la saison lyonnaise. La seconde, en estimant avec Garde et Churchill que le 4-3-3 reste le pire de tous les systèmes à l’exception de tous les autres. De toutes ces fois surtout où il ne cherche pas à relancer la carrière de Gourcuff. Ce dont ont pu témoigner les tentatives de jeu en première intention de Mvuemba.

4. Anthony Modeste : chaque naufrage a ses héros. Celui des Lyonnais en Corse en tient un, Anthony Modeste, dont la réussite proverbiale face au but rappelle combien il est difficile d’exercer le métier d’attaquant quand le cadre n’en finit plus de vous lâcher. Si bien qu’il faudra aussi marquer d’une croix ce jour maudit du 16 mars 2013 qui a vu Modeste Mouise retrouver les filets – à moins que ce ne soit l’inverse – pour mieux manquer toutes les actions qui suivront, assurant pour la défense lyonnaise le service minimum qu’elle n’était manifestement plus en mesure de mener.

5. Anthony Réveillère : c’est à ce genre de détails qu’on reconnaît les grands oubliés. Premier épisode, jeudi dernier, quand Deschamps préfère encore s’en remettre à Jallet dont le principal mérite est d’occuper le seul poste qui n’est pas soumis à la concurrence à Paris – du moins tant que Van der Wiel jouera à ce niveau. Second épisode après le premier but bastiais – et peut-être tous les autres aussi – où les erreurs de la défense lyonnaise sont venues rappeler qu’on engueulait encore des poussins pour moins que ça sur tous les terrains de France. Bien sûr, Dabo en train de se faire soigner sur le bord du terrain n’était pas là pour tenir la place de libéro. Avant de se rendre à l’évidence : en cas de naufrage, c’est toujours Réveillère qui manque le plus.

Par Serge Rezza

(Article publié le 16 mars 2013 sur Rue 89 Lyon)

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