Trophée des champions : l’OL fait l’Autriche

Olympique Lyonnais

LES NOTES. C’était l’ultime test pour des Lyonnais auteurs d’une préparation satisfaisante et positive. Mais cette lourde défaite face au PSG lors du Trophée des champions (4-1) a fait voler pas mal de certitudes. Certes, l’adversaire était nettement supérieur, mais c’est justement pour l’avoir oublié que l’OL s’est ridiculisé.

 

Samedi 6 août 2016, Trophée des champions

Paris Saint-Germain – Olympique Lyonnais 4-1

Buts : Pastore (9e), Lucas (20e), Ben Arfa (34e), Kurzawa (54e) pour Paris ; Tolisso (87e) pour Lyon

Avertissements : Yanga-Mbiwa (30e), Lacazette (36e) pour Lyon

 

PSG : Trapp – Aurier, David Luiz (Meunier, 76e), Kimpembe, Kurzawa (Maxwell, 75e) – Stambouli, Motta (cap.) – Lucas, Pastore, Di Maria (Verratti, 67e) – Ben Arfa. Entr. : Unai Emery

OL : Lopes – Rafael (Jallet, 65e), Yanga-Mbiwa, Nkoulou, Morel – Darder (Ferri, 76e), Gonalons (cap.), Tolisso – Fekir, Lacazette (Valbuena, 46e), Cornet. Entr. : Bruno Genesio

 

La perspective d’affronter un PSG en pleine mue post-Blanc et privé de plusieurs pièces maîtresses se profilait comme un dernier révélateur, à une semaine de la reprise de la Ligue 1. Mais si ce match a révélé quelque chose, c’est que ce PSG « bis » est déjà trois crans au-dessus de son dauphin de la saison dernière ; et que les certitudes acquises par l’OL durant la préparation ont été très sérieusement secouées lors d’un match totalement à sens unique.

Selon toute vraisemblance, l’équipe qui débutera la saison de Ligue 1 2016-2017 la semaine prochaine devrait être très proche du 4-3-3 aligné par Genesio samedi soir. Venus animés d’intentions offensives louables mais naïves, pour jouer haut et projeter leurs deux milieux relayeurs dans le dos de la paire Motta-Stambouli, les Lyonnais ont complètement explosé face à la qualité technique et à la vitesse de projection du bloc parisien.

 

Nkoulou de vacances

Anthony Lopes (4) n’a rien pu faire sur les buts parisiens : fusillé par Pastore au second poteau sur l’ouverture du score, totalement abandonné par sa défense, il a empêché l’humiliation d’un but du milieu de terrain de Di Maria, mais a aussi offert un cadeau en or aux hommes d’Emery sur une relance totalement manquée à la 42e. Devant lui, sa charnière en réglage a sombré. Mapou Yanga-Mbiwa (4) a tenté de mettre de l’intensité et de répondre dans les duels à la facilité technique parisienne, mais ne put colmater toutes les brèches, à l’image de ce geste d’antijeu sur Lucas sanctionnée d’un carton jaune. À ses côtés, Nicolas Nkoulou (3) a sombré. Un match à oublier, à l’image du premier but durant lequel il arrête purement et simplement sa course vers le second poteau.

 

Latérifiant

Mais là où l’OL a le plus pris l’eau, c’est sur le côté droit, où Rafael (1) a livré son pire match sous les couleurs lyonnaises. Il a semblé encore en vacances sur le premier but, où il laisse Kurzawa ajuster tranquillement son centre. Même chose sur la touche qui amènera le second but parisien, sans parler de ses alignements cauchemardesques. Avec Di Maria, Kurzawa et les dézonages de Pastore dans sa zone, c’était bien trop -mais nous reviendrons sur le rôle de Fékir dans ce schéma, qui l’ai laissé totalement livré à lui-même. Son calvaire s’est achevé à la 65e, remplacé par un Christophe Jallet passeur décisif. De l’autre côté, Jérémy Morel (2) a également beaucoup souffert et se retrouve directement impliqué sur les trois premiers buts.

Devant cette défense, Maxime Gonalons (3) n’a pas réussi à exister. Il avait Pastore dans sa zone, mais a été incapable d’éteindre l’argentin. Il a coulé comme ses partenaires.. Devant lui, Corentin Tolisso (4) a aussi eu beaucoup de mal à exister, notamment offensivement. Un but (hors jeu) rehausse légèrement son bilan. Un peu plus haut devant lui, Sergi Darder (3) a été plus souvent trouvé face au jeu, mais n’a pas réussi à créer de décalages par ses passes habituellement si tranchantes.

 

Fekir et le 4-3-3, ça fait deux

Le trio offensif a paru bien isolé, à l’image d’un Nabil Fékir (2) qui n’aura jamais fait de différences individuelles mais aura surtout exposé les déséquilibres défensifs qu’engendre son positionnement sur le côté droit du 4-3-3. Il n’a quasiment jamais suivi les montées de Kurzawa, et les Parisiens se sont donc régalés face à un côté droit lyonnais (Rafael-Darder-Fékir) bien moins apte au travail défensif que son pendant gauche (Morel-Tolisso-Cornet). Le passage dans l’axe de Fékir en seconde mi-temps ne lui aura pas permis de plus exister. Maxwel Cornet (4) n’a pas non plus su peser sur l’arrière-garde parisienne, ni à gauche ni à droite. Une belle frappe sortie par Trapp. Devant, Alexandre Lacazette (3) ne fut jamais vraiment trouvé par ses partenaires, sauf sur cette difficile volée hors cadre en première mi-temps. Il a eu du mal à combiner avec Fékir malgré leurs quelques permutations. Mention bien à Mathieu Valbuena (5), seul Lyonnais s’en tirant avec la moyenne. Entré à gauche du 4-3-3 à la mi-temps, il a soulagé l’équipe par sa capacité à conserver le ballon. Joli renversement de jeu vers Jallet à l’origine du but.

Étienne M.

(Photo OL Plus)

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