Roma – OL 2007 (0-0) : un nul avant Mancini

OL Roma

MATCH ALLER. De la double confrontation entre l’OL et l’AS Roma en huitièmes de finale de Ligue des Champions 2006/07, on a surtout retenu la victoire des Italiens au retour à Gerland (0-2) et les passements de jambes d’Alessandro Mancini sur Anthony Réveillère. On a un peu plus oublié le match aller, une rencontre tendue et sans grosses occasions (0-0).

 

On n’aurait pas donné cher de la peau de l’AS Roma si ce match aller des huitièmes de finale de Ligue des Champions avait eu lieu en première partie de saison. En 2006/07, l’OL sort de trois quarts de finale consécutifs de Ligue des Champions et semble progresser inéluctablement saison après saison. Les six derniers mois de 2006 confirment cela. Les Lyonnais marchent sur la France (16 victoires, 2 nuls et 1 seule défaite lors de la phase aller de championnat). Le 2-0 infligé au Real Madrid à Gerland le 13 septembre 2006 est encore plus impressionnant que le 3-0 contre le même adversaire au même endroit le 13 septembre 2005.

calendrier

 

Mais le passage à l’année 2007 a apporté son lot d’incertitudes à l’OL. Les contre-performances s’accumulent et certains commencent à s’inquièter à l’approche du déplacement à Rome. Les deux victoires difficiles contre Lorient et à Lille font office d’arbres qui cachent la forêt.

Même s’il rappelle que le milieu de terrain de l’OL a perdu beaucoup de son influence dans le jeu, Vincent Duluc explique ainsi dans l’Équipe du matin du match en Italie que « la théorie de la déconcentration, face à la longueur de l’attente depuis novembre et à la certitude d’un sixième titre, a ses partisans ». Une idée que semble approuver en creux Sidney Govou : « Il y a deux ou trois semaines, cela aurait été différent sur le plan psychologique. Là, on a su passer le cap. Même si tout n’est pas parfait, ces victoires vont nous permettre de mieux aborder ce qui arrive. »

La veille du match, Gérard Houllier et ses ouailles ont joué aux touristes et visité le Colisée. Cela n’annonce pas un miracle, mais pas un naufrage non plus. Au Stadio Olimpico, le match est très fermé. Les deux équipes se craignent et ne se livrent pas trop. Les plus gros frissons viennent de coups de pied arrêtés de Francesco Totti (qu’on voit furtivement au début de la vidéo ci-dessous, les seules images de ce match qu’on a trouvées) ou de Juninho (que l’auteur de ce montage aux effets visuels et musicaux qui sentent bon 2007 a oublié), ainsi que de coups de sifflet de Mike Riley. L’arbitre anglais n’hésite en effet pas à sévir et à sanctionner les simulations dans la surface. Une gageure contre une équipe italienne.

0-0 score final donc. Un résultat mi-figue mi-raison que personne ne sait vraiment comment prendre. Gérard Houllier explique ainsi qu’il aurait préféré un 1-1, mais que cela reste mieux qu’une défaite 0-2. Merci de l’info

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« Le match nul 0-0 face à l’AS Rome est-il un bon résultat pour Lyon ? » interroge l’Équipe le lendemain pour sa question du jour (votes entre 6 heures et 22 heures par Internet ou SMS surtaxé). Sébastien Tarrago résume le sentiment contrasté après ce match aller : « Si les Lyonnais sont parvenus à hausser leur niveau de jeu après de longues semaines laborieuses, ils n’ont pas retrouvé leur allant et leur maîtrise de la fin d’année dernière, lorsqu’ils se baladaient encore en Europe. Ce Lyon-là est prenable, mais on peut aussi imaginer que ce ne sera plus le même Lyon, qu’il se sera encore suffisamment bonifié, d’ici là, pour poursuivre son rêve continental. »

Une seule chose est alors sûre : ce premier chapitre sera vite oublié et les plus belles pages de cette confrontation entre la Roma et l’OL restent à écrire durant le second acte. On espère des arrêts de Grégory Coupet, des débordements décisifs de Florent Malouda ou des coups francs de Juninho. On aura finalement une série de passements de jambes d’Alessandro Mancini.

Hugo Hélin

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