OM – OL : Mistral Bisevac

Par Pierre Prugneau
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Publié le: 5 mai 2014

FESSÉE. Totalement à la rue en défense à l’image d’un Bisevac tragi-comique, l’OL a explosé à Marseille (4-2), abandonnant ses espoirs de reprendre la quatrième place à Saint-Étienne et laissant même à l’OM le droit d’envisager la cinquième.

Dimanche 4 mai 2014, 36e journée de Ligue 1

Olympique de Marseille – Olympique Lyonnais 4-2

Buts : S. Diawara (14e), Thauvin (26e), Gignac (48e, 56e) pour Marseille ; Mvuemba (40e), Gomis (82e) pour Lyon.

Avertissements : Romao (33e) pour Marseille ; Grenier (88e), Ferri (90e+3) pour Lyon.

OM : Mandanda (cap.) – B. Dja Djedje, S. Diawara (Imbula, 87e), Nkoulou, Morel – Romao, Be. Cheyrou – Thauvin (Valbuena, 73e), Payet (Fanni, 79e), A. Ayew – Gignac. Entr. : José Anigo.

OL : A. Lopes – Tolisso, Bisevac (Grenier, 67e), Umtiti, Bedimo – Ferri, Gonalons (cap.), Mvuemba – Fekir (Briand, 55e) – Gomis, Lacazette. Entr. : Rémi Garde.

L’OL n’avait plus vraiment le choix au coup d’envoi. La victoire de Saint-Étienne plus tôt dans la journée contre Montpellier (2-0) et les trois points quasi-assurés pour les Verts à Geoffroy-Guichard contre Ajaccio (20e) lors de la 38e journée obligeaient les Lyonnais à l’emporter au Vélodrome. Non seulement c’est raté. Mais dans les grandes largeurs.

Pourtant, les visiteurs avaient le monopole du ballon en début de match et se créaient même la première opportunité, quand Gonalons trouvait Gomis, dont la remise instantanée était bien sentie mais un peu trop longue pour Lacazette, obligé de s’excentrer pour éviter Mandanda (3e). Les Marseillais devaient attendre un quart d’heure avant de s’inviter dans la moitié de terrain adverse. Ils allaient être récompensés de leur « patience », puisque sur un coup-franc de Payet, le ballon rebondissait dans la surface avant de terminer sa course sur le crâne de Diawara, lâché par Gomis qui, grand prince, laissait au Sénégalais l’occasion de fêter son jubilé au Vélodrome (1-0, 14e).

Rejet Milan

Pas vraiment de quoi s’inquiéter, l’OL ayant pris l’habitude de réagir. Pas ce coup-ci. Ou trop tard. Car Thauvin, profitant d’une glissade de Bedimo, avait déjà ajusté Lopes de la tête (2-0, 26e) quand Mvuemba envoyait une mine de 25 mètres à ras du poteau de Mandanda, et à ras de Mandanda lui-même (2-1, 40e).

L’histoire devait être belle, elle allait être très moche. Ou pire, ridicule. Car au retour des vestiaires, Gignac fusillait Umtiti sur son contrôle avant que Bisevac ne mette fin à ses jours tout seul. Lopes avait beau repousser un premier tir, ça ne lui servait pas à grand-chose avec toute une défense à terre (3-1, 48e). Dans la foulée, Gignac se retrouvait à nouveau seul, mais Gonalons revenait de son milieu pour écoper (55e). En vain, puisqu’une minute plus tard, Bisevac partait dans une fausse piste que personne n’avait lancée. Il avait toutefois le temps de revenir pour seconder Lopes après une frappe d’Ayew mais il dégageait en vrac de l’extérieur, plein axe, sur Thauvin. Le gardien repoussait encore mais Gignac, encore seul, le crucifiait (4-1, 56e).

Le bilan de l’OL contre le Top 6 cette saison : 2 victoires 3 nuls 5 défaites. Gros problème là aussi…

— Raymond Jacquet (@Raymond_Jacquet) May 4, 2014

L’OM revenait à deux points et passait même devant l’OL au goal-average. Le beau but de Gomis, après un pivot sur Morel, servait au moins à cela : remettre les compteurs à zéro et permettre aux Lyonnais de conserver un virtuel troisième point d’avance sur les Marseillais, grâce à une meilleur attaque, dans la course à la cinquième place pour laquelle ils sont encore favoris. Et encore, à condition de prendre de battre Lorient (ou Nice) avec une avance substantielle, puisque si l’OM remportait un match de plus que Lyon, il améliorerait de fait sa différence de buts.

En revanche, les joueurs de Rémi Garde peuvent faire une croix sur la troisième manche du Derby, à moins d’espérer que les Stéphanois ne s’effondrent. Un scenario qui ne ferait que décupler le plaisir du côté de Tola Vologe. Mais le combat était pas mal à la loyale. Et surtout, on a du mal y croire.

Pierre Prugneau

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(Photo Nolwenn Le Gouic – Panoramic)