OM – OL (0-0) : des Olympiques, pas de jeu

Olympico

LES NOTES. L’OL a ramené un point de Marseille au terme d’une purge où seuls Corentin Tolisso et Sergi Darder ont semblé en mesure de jouer un peu au football. Séduisant contre Zagreb, le 3-5-1-1 a cette fois été beaucoup plus défensif. Ce qui n’a malgré tout pas réglé tous les problèmes.

 

 

Dimanche 18 septembre 2016, 5e journée de Ligue 1

Olympique de Marseille – Olympique Lyonnais 0-0

Avertissements : Hubocan (28e), Zambo Anguissa (77e) et Machach (86e) pour l’OM, Tousart (68e) et Yanga-Mbiwa (81e) pour l’OL

OM : Pelé – Sakai, Hubocan, Doria, Bedimo – Thauvin (Njie, 72), Zambo Anguissa, Vainqueur (Machach, 74e), Sarr – Gomis, Leya Iseka (Cabella, 59e). Entr. : Franck Passi.

OL : Lopes – Yanga-Mbiwa, Nkoulou, Morel – Rafael, Ferri (Kemen, 84e), Tousart, Darder (Ghezzal, 78e), Rybus – Tolisso (cap.)  – Cornet (Kalulu, 89e). Entr. : Bruno Genesio.

 

Lopes 5 – Yanga-Mbiwa 5, Nkoulou 5, Morel 5 – Rafael 6, Ferri 4, Tousart 6, Darder 7, Rybus 5 – Tolisso 7 – Cornet 3.

 

On ne sait pas si c’est un bon ou un mauvais point, et il faudra encore sans doute attendre un peu avant de le savoir. Malgré les grosses occasions lyonnaises, la gestion du match par Bruno Genesio a posé question. Non seulement les consignes tactiques ont trop souvent transformé le 3-5-1-1 en 5-4-1 destiné avant tout à contrer l’OM au lieu de profiter de la supériorité numérique au milieu de terrain, mais les changements auront aussi été trop tardifs.

 

Tolisso-Darder, duo de l’amour

Premier joueur remplacé, Sergi Darder aura pourtant été l’un des deux Lyonnais à proposer un peu de jeu, avec Corentin Tolisso. On remerciera ce duo d’avoir offert un peu de football à une soirée qui en a désespérément manqué. L’entente entre les deux joueurs est de plus en plus évidente à chaque match, une perspective qui ne peut que faire frétiller les supporters. On regrettera juste son manque de réussite : l’Espagnol s’est vu refuser un but sur une belle frappe de loin à cause d’une position de hors-jeu de Maxwel Cornet, et Coco a frappé la barre transversale de la tête à bout portant.

 

Le rempart Tousart

Les autres milieux ont connu des fortunes diverses. Lucas Tousart a remplacé Maxime Gonalons, suspendu, au pied levé. Solide défensivement et sobre techniquement, le capitaine de l’équipe de France U19 n’a jamais provoqué de cris d’inquiétude chez les supporters lyonnais. Ce qui est déjà un gros progrès par rapport au Captain Max de ce début de saison…

Jordan Ferri a lui vécu un match très terne, dont on retiendra surtout cette incroyable action de la 71e minute. Une action qui résume parfaitement ce joueur : son abnégation d’abord, avec un ballon gratté haut, mais aussi et surtout ses limites techniques et en matière d’intelligence de jeu, avec une passe à l’entrée de la surface totalement ratée alors qu’il avait trois options dont un Tolisso totalement esseulé qui arrivait lancé.

La meilleure défense c’est l’absence d’attaque adverse

Personne dans le secteur défensif n’a été parfait, mais tout le monde a fait le job. Anthony Lopes a fait passer quelques frissons le long de la colonne vertébrale des téléspectateurs du Rhône sur ses sorties aériennes. Les trois défenseurs Mapou Yanga-Mbiwa, Nicolas Nkoulou et Jérémy Morel ont tous fait au moins une ou deux boulettes et n’ont guère brillé à la relance. Mais personne n’a vraiment été mis en danger. Il faut dire que le secteur offensif adverse était porté par Bafétimbi Gomis, Aaron Leya Iseka et Clinton Njie…

 

Les limites du 3-5-1-1

Ce match aura aussi permis de revoir une limite du système tactique qu’on avait aperçue contre le Dinamo Zagreb : le gros travail demandé aux latéraux Rafael et Maciej Rybus, qui ont une nouvelle fois fini cramés. Embêtant, surtout quand il n’y a aucune solution de remplacement poste pour poste sur le banc. Au niveau des perfs, même constat que contre les Croates : Rafael a été plus en vue offensivement que Rybus, même si ce dernier s’est un peu libéré. On est au moins sûrs que la disposition tactique leur va pendant 60 minutes et que ça devient difficile ensuite…

Lui aussi aura été une victime du système : Maxwel Cornet n’a touché que 20 ballons dans le match (chiffre LFP) et a souvent dû avoir l’impression de participer à une télé-réalité à la Bear Grylls. Seul face à la nature, et à la défense marseillaise, l’ancien Messin n’a jamais réussi à peser ni à récupérer les quelques chandelles que ses coéquipiers daignaient lui balancer. Il faudra penser à réfléchir à ces problèmes pour s’éviter des déconvenues plus graves lors des prochains matchs…

Hugo Hélin

(Photo Yannick Parienti / OM.net)

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