OL : le onze type des Lyonnais de mai

Olympique Lyonnais

UN MOIS, UNE ÉQUIPE. Tout au long de l’année 2014, en partenariat avec Old School Panini, retrouvez l’équipe des joueurs de l’OL qui fêtent leur anniversaire dans le mois en cours. Le onze du mois de mai est un 3-4-3 un peu léger sur les ailes, mais suffisamment solide derrière, brillant devant et surtout magnifique au milieu pour faire rêver.

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Olympique LyonnaisChristophe BRETON

21 mai 1966

Né à Sainte-Foy-lès-Lyon, comme Kanouté, Maurice, Balmont ou encore Zeffane, Christophe Breton a été une sorte de Vercoutre avant l’heure. Première doublure historique du club au poste de gardien, il a participé à dix saisons sur le banc de l’Olympique Lyonnais, entre 1985 et 1997. Un bail seulement entrecoupé d’un prêt de deux saisons au Puy (D3) de 1989 à 1991. Son statut de doublure ne l’empêche pas de jouer une cinquantaine de matchs avec les pros. Car il partage également avec Rémy Vercoutre la particularité d’avoir joué au moins une fois en première division chaque année, que ce soit en remplacement de Gilles Rousset ou de Pascal Olmeta. Il n’a en revanche pas eu ce privilège au cours de son ultime contrat chez les pros, à Toulouse, en 1997-98. Qu’importe, Breton reviendra terminer sa carrière tranquillement du côté de Villefranche, pour une petite saison en CFA. Pas loin de la maison.

Jean BELVER

22 mai 1921

Olympique Lyonnais

Gone né à Villeurbanne, Belver, qui vit désormais du côté de Mâcon où il s’est longtemps investi dans le football local, débute sa carrière au LOU (photo). Il quitte Lyon en 1947, pour rejoindre Reims, où il ne reste qu’une saison avant de filer vers Nice, où il connaît l’apogée de sa carrière, décrochant une sélection en 1950 contre la Belgique et remportant deux titres de champion (1951 et 1952) et une Coupe de France (1952). Après cinq ans sur la Côte d’Azur, il part à Marseille avant de revenir à Lyon au bout de six mois pour aider le tout jeune OL à remonter en première division et décrocher au passage le titre de champion de D2 (1954). Mais il ne participe pas au premier maintien du club dans l’élite, puisqu’il signe durant l’été à Grenoble pour un dernier challenge en D2.

Olympique LyonnaisClaudio CACAPA

29 mai 1976

L’âme de l’OL dans les années 2000. Arrivé en prêt en janvier 2000, il ne dispute que six petits matchs de D1 mais il est titulaire pour la finale de la Coupe de la Ligue face à Monaco. Et c’est même lui qui ouvre le score à la demi-heure de jeu sur une montée aussi inattendue que géniale. Après un double une-deux à l’énergie avec Marlet, il lobe Porato et finit dans les filets pour une des images les plus marquantes des années de domination, qui trouvent leur fondement à ce moment précis. Dès lors, Jean-Michel Aulas tient à conserver l’international brésilien (3 sélections entre février 2000 et juin 2001). Un coup de sang mais une bonne initiative puisque Claudio Caçapa quittera l’OL sept ans et six titres de champion plus tard.

 

Olympique LyonnaisJean-Christophe DEVAUX

16 mai 1975

Arrivé à l’OL à 6 ans (!), il gagne la Gambardella avec Giuly, Fiorèse, Linarès, Jurietti et Fouret avant de débuter en pro à l’automne 1995 sous les ordres de Guy Stéphan. Très vite, il marque son premier – et unique – but avec l’OL à l’occasion de l’un des plus grands exploits de l’histoire du club, contre la Lazio de Rome de Signori (absent à Gerland), Casiraghi, Boksic, Di Matteo et d’un autre jeune, Alessandro Nesta. Propre techniquement et énorme physiquement, Devaux peut alors jouer à tous les postes défensifs, au milieu ou derrière. Bernard Lacombe, qui reprend l’équipe en novembre 1996 après le limogeage en cours de saison (le seul de l’ère Aulas) de Stéphan, est bien décidé à en faire son capitaine pour les années à venir. Mais à la fin d’un été 1997 qui l’aura vu enchaîner Espoirs, Jeux méditerranéens et Championnat du monde militaire, il se rompt le tendon d’Achille et mettra près d’un an et demi avant de revenir, et sans jamais retrouver la plénitude de ses moyens. Plus costaud mais moins vif, il peine à trouver sa place alors que Florent Laville s’est imposé en son absence. Pas dans les petits papiers de Jacques Santini, il quitte définitivement l’OL à l’été 2000 – après quelques mois en prêt au Servette de Genève -, direction Strasbourg. Il offrira au Racing, sur un coup franc surpuissant, la Coupe de la Ligue 2005, après avoir remporté la Coupe de France quatre ans plus tôt.

Lire notre entretien Sous l’horloge (et au café) avec Jean-Christophe Devaux

 

Olympique LyonnaisMahamadou DIARRA

18 mai 1981

Peut-être le plus grand 6 de l’histoire de l’Olympique Lyonnais. Solide et fin à la fois, avec une qualité de balle longue exceptionnelle, Djila, arrivé de Vitesse Arnhem après avoir débuté sa carrière européenne à l’OFI Crète, va remporter quatre titres de champion en quatre saisons, de 2002 à 2006, auxquels s’ajouteront deux autres en Liga dans la foulée. S’il est encore impressionnant lors de ses deux premières saisons à Madrid, l’international malien n’atteindra jamais sur la longueur le niveau qui était le sien à Lyon. Souvent blessé et dans l’incapacité de retrouver durablement le rythme, sa carrière n’est qu’un long et pénible déclin depuis 2008 et ses passages à Monaco ou Fulham ne feraient presque pas regretter la décision gênante des dirigeants et du staff de l’OL de le cantonner au groupe pro 2 alors qu’il était au chômage à l’automne 2011. Au final, Mahamadou Diarra restera un joueur fabuleux venu de nulle part et parti pour pas grand-chose. Enfin si : 26 millions d’euros.

Olympique LyonnaisMarc-Vivien FOÉ

1er mai 1975

Il n’a que 19 ans lorsqu’il est convoqué avec le Cameroun pour la Coupe du monde 1994 aux États-Unis, où il est titulaire lors des trois matchs des Lions indomptables, éliminés dès le premier tour. Dans la foulée, il signe à Lens avant de rejoindre West Ham en janvier 1999, après une année gâchée par une fracture à la jambe qui lui fait rater à la fois la Coupe du monde en France et un transfert à Manchester United. Il débarque à Lyon à l’été 2000 en même temps que Jacques Santini. Il joue régulièrement la première année et est titulaire lors de la finale de la Coupe de la Ligue remportée face à Monaco, mais la concurrence s’intensifie la saison suivante au milieu après les arrivées de Juninho et Carrière et alors que Violeau et Linarès ont les faveurs de Santini. S’il manque la « finale » du championnat 2002 après une petite partie de boxe avec Dugarry qui vaudra aux deux joueurs d’être expulsés par Laurent Duhamel lors de l’avant-dernière journée à Bordeaux, il restera pour l’éternité comme l’un des héros du premier titre. Le retour de Dhorasoo et la signature de Mahamadou Diarra le pousse à accepter un prêt à Manchester City. Il réalise une superbe saison 2002-2003, inscrivant même 9 buts et permettant au promu de décrocher une belle 9e place en Premier League. Il suscite alors les convoitises en Angleterre et la légende raconte que Harry Redknapp, qui vient de faire monter Portsmouth, aurait envoyé un fax au siège de l’OL le 26 juin 2003 au matin pour s’attacher les services du milieu de 28 ans. Quelques heures plus tard, à cinquante mètres de là, Marc-Vivien Foé s’écroule sur la pelouse de Gerland à vingt minutes de la fin du match opposant le Cameroun à la Colombie en demi-finale de la Coupe des confédérations. Il décède une demi-heure plus tard d’une crise cardiaque, due à une hypertrophie cardiaque.

Olympique LyonnaisTIAGO

2 mai 1981

Comment allait-on bien pouvoir se remettre du départ de Michael Essien ? C’est la question que tout Lyon se pose à l’été 2005 alors que l’OL est en progrès perpétuel depuis le début des années 2000 et qu’il est devenu un candidat crédible à la victoire en Ligue des champions. Le Ghanéen parti à Chelsea, le nouvel entraîneur Gérard Houllier jette son dévolu sur un joueur de… Chelsea que Mourinho a fait venir de Benfica un an plus tôt mais sur lequel il ne compte pas plus que ça. C’est ainsi que Tiago débarque chez le quadruple champion de France pour 12 millions d’euros alors qu’Essien a été cédé pour plus du triple (38 millions). Houllier conserve le 4-3-3, mais le style direct mis en place par Le Guen deux ans plus tôt disparaît au profit d’un jeu plus léché, basé sur la possession. Car si Tiago est un combattant infatigable qui ne rechigne pas à faire le sale boulot, il est diaboliquement fin balle au pied. Aux côté de Juninho et Diarra, puis de Toulalan, il va participer aux dix-huit mois les plus exaltants de l’OL des années 2000, que seul Pippo Inzaghi viendra gâcher. Il quitte Lyon après deux années et autant de titres de champion pour la Juventus de Turin où il ne s’imposera pas avant de retrouver une seconde une seconde jeunesse à l’Atletico Madrid. Au bout du compte, Tiago n’a fait qu’un court passage à l’OL, ce qui ne l’a pas empêché de marquer durablement les esprits.

Olympique LyonnaisÉric CARRIÈRE

24 mai 1973

L’homme qui lavait les ballons plus blanc que blanc. Vainqueur de la Coupe de France en 1999 et en 2000 puis champion en 2001 avec Nantes, le petit meneur de jeu, devenu professionnel sur le tard (il débute en D1 à près de 24 ans), va poursuivre sa série à Lyon avec trois titres en trois ans. En 2004, il part pour Lens, quatre ans, avant de terminer sa carrière par deux saisons en Ligue 2, à Dijon, où il vit toujours. Devenu le consultant le plus passionnant de la télé, il semble être promis à une expérience d’entraîneur, même s’il n’en fait pas lui-même une priorité aujourd’hui.

L’interview (en deux parties) d’Éric Carrière :
« Je n’ai même pas fait de contre-proposition à Aulas »
« On avait un groupe plus proche des gens »

 

Olympique LyonnaisSylvain WILTORD

10 mai 1974

« Nino » n’aura pas été le grand avant-centre qui a manqué à l’OL du milieu des années 2000. De fait, il n’était pas venu pour ça. Attaquant multitâche, il a participé, avant que Guardiola ne s’approprie le concept, à l’invention de l’attaque sans buteur attitré. Ce qui n’a pas empêché les défenses de France et d’Europe de prendre le bouillon face aux permutations perpétuelles du trio Govou-Wiltord-Malouda. Au final, le 9e international le plus capé de l’histoire de l’équipe de France (92 sélections en seulement sept ans de 1999 à 2006), arrivé libre du grand Arsenal, a laissé à Lyon le souvenir d’un grand professionnel et d’un véritable amoureux du ballon malgré toutes les considérations sur sa vie nocturne, dont il s’est à peine caché. Il y aura ajouté trois titres de champion à son hallucinant palmarès, qui comprend également un autre titre avec Bordeaux (1999), deux avec Arsenal (2002, 2004), deux victoire en Cup (2003, 2004), une finale de Coupe du monde (2006) et bien évidemment le sacre de l’Euro 2000 auquel il aura activement participé en égalisant à l’ultime seconde du temps additionnel de la finale contre l’Italie (2-1, but en or).

Claudio Caçapa, Djila Diarra et Sylvain Wiltord sont dans le onze le plus rentable de l’histoire de l’OL

 

Olympique LyonnaisPeguy LUYINDULA

25 mai 1979

Révélé en deuxième division à 18 ans avec Niort, Peguy Luyindula est transféré à Strasbourg à l’été 1998. Trois ans plus tard, le Racing descend et, au terme d’un été de folie (5 buts en 6 matchs), il rejoint in extremis Lyon le 31 août 2001 pour quelque 9 millions d’euros. Une bonne idée puisqu’il découvre la Ligue des champions et décroche le premier de ses trois titres de champion. Mais c’est surtout au cours de deux saisons suivantes qu’il va s’affirmer, d’abord dans un rôle de 9 et demi (son meilleur poste) derrière Sonny Anderson puis en pointe en remplacement de Giovane Elber, gravement blessé à la cheville peu après son arrivée. Il inscrit cette saison-là 19 buts dont 16 en Ligue 1, ce qui incitera l’OM à verser 14,5 millions d’euros pour s’attacher ses services à l’été 2004 afin qu’il pallie le départ de Didier Drogba à Chelsea. Une mauvaise idée pour tout le monde et le début d’un lent déclin pour l’attaquant international (6 sélections, un but) malgré des saisons de bonne facture avec le PSG entre 2007 et 2011. Après deux saisons blanches, il rejoint en 2013 la MLS et Thierry Henry à New York, où il recroisera furtivement Juninho.

Olympique LyonnaisFanfan FELIX

18 mai 1949

Tellement identifié à Bastia et à la Corse en général (il a entraîné L’Île-Rousse pendant vingt ans), qu’on oublie souvent qu’il est Lyonnais. S’il naît en Ardèche, il rejoint très jeune Lyon, où il commence à jouer au foot à l’ASUL, avant d’être formé à Saint-Priest et de rejoindre l’OL à 19 ans. Il va disputer une quarantaine de matchs pour le club dont la finale de la Coupe de France 1971, perdue face à Rennes et André Guy. Il part alors à Bastia où il réalise deux belles saisons (16 et 21 buts toutes compétitions confondues) avant de poursuivre sur les mêmes bases au Paris FC (19 buts en 1973-1974), alors en première division. Mais après une expérience plus délicate à Nîmes, il retourne à Furiani à l’automne 1975. Et c’est avec le Sporting qu’il vit l’une des plus grandes épopées européennes d’un club français, en atteignant la finale de la Coupe de l’UEFA 1978, remportée par le PSV Eindhoven (0-0 ; 3-0). Dans la foulée, il part deux saisons à Angers avant de signer à Auxerre, où il joue très peu, victime d’une grave blessure, qui le contraint à mettre un terme à sa carrière en 1982 après avoir inscrit 120 buts en 341 matchs de D1.

Olympique LyonnaisCoach : Jean GALLICE

13 mai 1949

N’a jamais entraîné l’OL mais a évolué au milieu du terrain de 1977 à 1979, pour ses deux dernières saisons en D1 après avoir effectué l’essentiel de sa carrière à Angoulême et à Bordeaux. Il a porté sept fois le maillot de l’équipe de France, la dernière fois le 9 octobre 1976,  jour du fameux « Monsieur Foote, vous êtes un salaud! » de Thierry Roland. C’est au cours de son passage à Lyon que Gallice, dont le père a lui-même été sélectionné en équipe de France, qu’il croise Aimé Jacquet. En 2002, ce dernier qui insiste pour que son ancien joueur intègre la Direction technique nationale (DTN), où il restera dix ans, remportant notamment l’Euro U19 en 2005, avec Lloris et Gourcuff mais aussi Kaboul, Cabaye, Diaby ou encore Moussa Sow.

Lire : Jean Gallice, l’irréductible formateur (La République des Pyrénées)

Remplaçants : Ghislain ANSELMINI (6 mai 1970, défenseur, à l’OL de 1991 à 1998), Gueida FOFANA (16 mai 1991, milieu, à l’OL depuis 2011), Alexandre LACAZETTE (28 mai 1991, attaquant, dans le groupe pro à l’OL depuis 2010) et Michel MARGOTTIN (30 mai 1944, attaquant, à l’OL de 1964 à 1966).

Sponsor : Novotel

Par Lucien Eynard et Pierre Prugneau

(Photo Peguy Luyindula, Éric Carrière et Marc-Vivien Foé : Anthony Bibard – FEP / Panoramic)

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