Bingo pour Lacaz’ n°10

FOOTBALL : Lyon vs Troyes - Coupe de la Ligue - 05/02/2014

RANK’N’OL #S02E38. Quoi qu’en pensent les optimistes revigorés par un hiver et ses températures, réelles ou ressenties, au dessus des normales saisonnières, l’OL jouera sa saison sur une finale face au PSG. Avec, comme dans toute partie de loto, une chance suffisamment infime de l’emporter pour en jouir longtemps. Pas gagné d’avance, mais tellement tentant quand on aime jouer. Surtout quand c’est ce qu’on sait faire de mieux.

Mercredi 5 février 2014, demi-finale de la Coupe de la Ligue

Olympique Lyonnais – ES Troyes Aube Champagne 2 – 1

Buts : Lacazette (16e), Gomis (27e) pour Lyon ; Thiago (35e) pour Troyes

OL : A. Lopes – Zeffane (avert., 52e), Bisevac, B. Koné, Bedimo – Fofana, Gonalons (cap. ; Ferri, 46e), Mvuemba – Lacazette (Bahlouli, 87e) – Gomis, Briand. Entr. : Rémi Garde.

Olympique Lyonnais

Le mode d’emploi : Let’s Rank’n’OL !

 

Olympique Lyonnais1. Alexandre Lacazette

C’est l’éternelle question du 4-4-2 qui revient. Où, pour peu qu’il soit en losange, on se dit que c’est le meneur du moment qui en a les clés. Comme l’OL en compte deux et que l’affaire se met à tourner rond, on a vite fait de voir Gourcuff et Grenier dans le rôle des gérants de la boutique. Jusqu’à apercevoir Lacazette aux manettes en l’absence des deux rois de la mène. Et c’est à peine si l’on a vu la différence dans les mouvements et les appels. Tout losange qu’il est, ce système n’en reste pas moins un 4-4-2 comme les autres, non ? On veut dire du calibre de celui par lequel Houllier avait prévu de consacrer Benzema en qualité de « nouveau Monsieur Plus de l’OL » et de « 9 et demi », ce n°10 du foot moderne qui ne veut toujours pas dire son nom. Bien entendu, le retour des deux milieux en chef aura vite fait de lever le soupçon et de redistribuer les rôles. On ne pourra s’empêcher de penser après cette performance du Kid de Mermoz qu’il peut en aller aussi du losange comme il a pu en être du 4-3-3 à d’autres moments : c’est précisément quand il s’apparente à un nouveau dogme qu’on voudrait bien le voir éclater. Comme Lacazette.

2. Mehdi Zeffane

C’est donc sur le crâne de Ghislain Gimbert que l’influence de Miguel Lopes a fini par s’échouer. Preuve que le destin peut en épargner d’autres, à commencer par Zeffane qui n’a plus qu’à se distinguer en réalisant ce qui était devenu un spectacle aussi bouleversant qu’une aurore boréale : un centre venu de la droite qui ne soit pas contré. Qu’on imagine maintenant le trouble dans lequel a dû plonger le service stat’ et chiffres secrets de l’OL quand les mecs ont dû rentrer cette donnée qu’on pensait condamnée à disparaître à tout jamais : un centre décisif venu du latéral droit (16e). De quoi élargir un peu plus un premier cercle de supporters transis. Zeffane 2.

Olympique Lyonnais3. Jimmy Briand

Pour ceux qui en douteraient encore, Jimmy Briand a bien maté le Super Bowl dimanche dernier. Il faut croire que la prestation de Marshawn Lynch l’a suffisamment impressionné au point de reprendre à son compte le Beast Mode du running back bionique des Seahawks : on court tout droit, on reste debout et on fait valser les obstacles. Ce qui, à l’échelle du soccer à Jimmy, revient surtout à s’acquitter du péché capital, la tentative de dribble qui finit nez dans le gazon. Les premières interceptions troyennes auraient eu vite fait de ramener n’importe lequel des convertis de la dernière heure à plus de raison. Pas Jimbo. Lequel sait plus que tout autre ce qu’il faut de la constance pour briser les lignes adverses quand on n’a pas forcément le talent pour les effacer. Un centre décisif pour Gomis (27e) suffit à valider la démonstration. Après quoi, il restera une finale pour reprendre à son compte cette autre théorie ramenée des nuits NFL : l’attaque sert à gagner les matchs et la défense à remporter des titres.

Olympique Lyonnais4. Arnold Mvuemba

On veut bien que Bernard Lacombe voie ce qui doit arriver avant tout le monde. Reste qu’avec l’âge, ce talent l’oblige à voir vraiment très loin. Trop loin même. Car voilà près d’un an et demi qu’on ressort ce drôle d’oracle : « Mvuemba, dans la qualité de passe, il me rappelle Tiago. » On en connaît quelques-uns qui se seraient pris des coups pour moins que ça. Comme il s’agit du conseiller spécial du président, on s’accroche. Surtout, on attend une titularisation digne de ce nom pour Mvuemba, dans un de ces matchs qui peuvent compter. On a fini par y avoir droit. Doubles feintes de corps, passes qui traversent les lignes, récup’ dans les pattes quitte à y aller de la petite faute qui casse le rythme du contre adverse : Lacombe pouvait bien voir du relais à la Tiago, il fallait faire preuve d’un sacré sens de l’imagination pour rompre avec cette autre image du passé qui avait fini par s’imposer. Celle d’un fauteuil Recaro sur lequel on a cru reconnaître l’empreinte de Pedretti

Olympique Lyonnais5. Bakary Koné

Le but de Thiago est venu rappeler que rien n’est jamais acquis tant que Bako rôde dans la défense lyonnaise. Un niveau d’implication proche du néant et cette sale tendance à se prendre la place du type qui coule le premier dans un mexican standoff pour peu que ça chauffe en défense. Faut croire que l’évidence et le prévisible n’intéresseront jamais Koné, sans doute trop occupé à faire honneur à sa réputation de Bakonbauer. Ce qu’il veut, c’est claquer de l’action d’éclat. Ca commence à la 6e, le temps d’un tacle embarqué comme un vieux coup de cisaille et qui se termine en une récupération à même de prendre place au Musée de la Soie. La dernière l’amène à réaliser le geste qui change tout sur un contre de Gope (85e), rappelant au passage que les centraux d’exception sont d’abord ceux qui savent défendre debout. On reprend : si rien n’est jamais acquis avec Koné, tout peut toujours être sauvé. En Général.

Par Serge Rezza

Retrouvez le Rank’n’OL sur OL Dirty Bastards et le Libéro Lyon

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