ASSE – OL (2-0) : bouffés par les Verts

OL

LES NOTES. Les tifos de Geoffroy-Guichard le promettaient, l’ASSE l’a fait. L’OL a sombré à Saint-Étienne dans un derby à sens unique. Une neuvième défaite de la saison en Ligue 1 qui met fin aux derniers rêves fous de podium de l’entraîneur et du président.

 

Dimanche 5 février 2017, 23e journée de Ligue 1

AS Saint-Étienne – Olympique Lyonnais 2-0

Buts : Monnet-Paquet (9e) et Hamouma (22e) pour l’ASSE

Avertissements : Søderlund (69e) et Pajot (75e) pour l’ASSE, Fekir (43e), Lacazette (61e) et Ghezzal (86e, 90e+2) pour l’OL

Exclusions : Ghezzal (90e+2) et Tolisso (90e+3)

ASSE : Moulin – Malcuit, Théophile-Catherine, Perrin (cap.), Pogba – Veretout, Pajot (Selnaes, 76e), Saivet – Hamouma (Lemoine, 87e), Søderlund, Monnet-Paquet (Roux, 75e). Entr. : Christophe Galtier.

OL : Lopes – Jallet, Mammana, Yanga-Mbiwa, Morel – Darder (Ferri, 81e), Gonalons (cap.), Tolisso – Fekir (Ghezzal, 46e), Lacazette, Memphis (Valbuena, 65e). Entr. : Bruno Genesio.

Lopes 4 – Jallet 2, Mammana 2, Yanga-Mbiwa 2, Morel 2 – Darder 4, Gonalons 2, Tolisso 2 – Fekir 3, Lacazette 5, Depay 2 + Ghezzal 2

 

Bruno Genesio et Jean-Michel Aulas avaient beau tenter de nous convaincre que le podium était toujours une possibilité, on avait du mal à les suivre. Cette défaite dans le Derby devrait sans doute faire douter même les plus brainwashés des défenseurs de l’Institution.

 

Commandés par un mouton

Bien sûr, on pourra toujours se cacher derrière le “manque d’agressivité” ou “d’engagement”. Mais la 9e défaite en 22 matchs de Ligue 1 n’arrive pas par hasard. Nous sommes en février et l’OL n’a toujours aucune certitude, aucun principe directeur. Dur de se dire que cela n’a pas un impact sur le niveau de jeu.

“Je crains plus une armée de cent moutons commandée par un lion qu’une armée de cent lions commandée par un mouton”, proclame une citation attribuée à la moitié des grandes figures historiques et qui fait le bonheur des sites de motivation. Même avec toute la bonne volonté du monde, des joueurs mal préparés auront le petit centième de retard qui fait la différence, la petite incompréhension qui empêche un beau mouvement collectif d’aller au bout.

Mais il nous faut malgré tout commenter ce qu’il se passe sur le terrain. Pris à la gorge dès le début du match, des Lyonnais hésitants ont fini par céder sur une action qui résume parfaitement le manque de repères collectifs de cette équipe. Emanuel Mammana ne s’attendait visiblement pas à cette passe (foirée) d’un Mapou Yanga-Mbiwa à cinq mètres de lui, ce qui explique un peu son contrôle (foiré) avec trois Stéphanois autour delui. 1-0, ouverture du score des Verts dès la 9e minute. Une action lolesque qui a donné de l’eau au moulin d’un sélectionneur qui a aligné une charnière centrale Michaël Ciani – Julien Escudé en équipe de France. C’est dire s’il s’y connaît en pseudo défenseurs.

 

On pourrait ensuite partir dans une énumération à la Prévert des nombreuses insuffisances lyonnaises : Jérémy Morel et ses alignements cinq mètres derrière le reste ; le côté droit Christophe JalletNabil Fekir qui a laissé Florentin Pogba centrer 6 fois (chiffre LFP), sans doute trois fois plus que sur l’intégralité de sa carrière jusque-là ; un capitaine Maxime Gonalons qui montre toujours aussi peu l’exemple ; Corentin Tolisso qui perd ses nerfs dès qu’il joue à Sainté (deux passes décisives à l’adversaires les années précédentes, un rouge cette fois-ci) ; Memphis Depay qui a pour l’instant bien du mal à prouver qu’il n’est pas qu’un Rachid Ghezzal droitier avec une plus grosse frappe…

 

On préférera plutôt finir en parlant de ce qui va bien, histoire de ne pas trop faire de mal à notre ulcère. Sergi Darder a fait sentir à quelques reprises qu’il peut être l’homme qui met de l’huile dans les rouages du jeu lyonnais, même s’il a semblé un peu emprunté sur quelques ballons en profondeur. Mais sa technique et sa vista en font un joueur qu’on aime voir jouer même au cœur de la tempête.

Au cœur de la tempête, Alexandre Lacazette y a été pendant 90 minutes. La tête de proue de l’OL a pris les vagues mais a tenu bon, en montrant la voie à ses coéquipiers. Si le bateau coule, l’avant du navire sera le dernier à être au fond. Actif (on l’a vu revenir plus bas que Gonalons, avant de relancer vers un Jallet qui n’était toujours pas redescendu) et propre, l’avant-centre a une nouvelles fois prouvé qu’il avait le niveau pour quitter le navire et rejoindre un paquebot de luxe. Vu ce qu’il y a derrière lui, on a du mal à lui en vouloir.

Hugo Hélin

(Photo ASSE)

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