Épinal-OL : la Coupe de France, tu la gagnes ou tu la quittes

RANK’N’OL #27. Tenant du titre, l’OL s’est piteusement fait sortir de la Coupe de France par Épinal 3-3 (4 tirs au but à 2), équipe de National, soit deux niveaux en dessous. La seule performance de Bako Koné aura au moins permis d’esquiver le cliché du complexe de supériorité. Pas un grand moment de poésie, donc. Mais l’occasion ou jamais de citer François Feldman : « Faut pas pleurer », petit Rank.

Dimanche 6 janvier 2013, 32ème de finale de la coupe de France

SAS Épinal – Olympique Lyonnais 3-3 (4-2 TAB)

Pour Lyon : Gomis (15ème), Forfana (20ème), Lisandro (61ème)

Pour Épinal : Boubaya (10ème), Boubaya (13ème), Focki (75ème)

 


Epinal-OL

Le mode d’emploi : Let’s Rank’n’OL !

 

1. Steed Malbranque : il a beau être le mec le moins show-off du milieu, aller fêter son anniversaire dans les Vosges, ça sentait le sapin. Il termine en tête du classement davantage pour avoir su capitaliser sur ses indices que sur sa performance. Encore que : il a bien tenté de mettre un peu d’ordre au milieu et aurait même pu marquer, notamment en prolongation sur une belle frappe du gauche qui heurte le poteau. Mais pas de quoi enterrer le roi de la résurrection. Surtout pas le jour où il atteint l’âge du Christ.

2. Gueïda Fofana : les Vosges, c’est d’abord un nom qui résonne à la perfection quand il s’agit de faire entrer l’accusé. Sa glissade sur le troisième but et son pénalty comme un défi à celui de Sergio Ramos ont eu vite fait de désigner Bakary Koné comme le grand coupable du jour. Tout en sachant qu’à son retour de CAN, contre toutes les règles du football, une énième amnistie lui permettra de retrouver les terrains et de faire sombrer un peu plus la défense lyonnaise. A l’inverse, Fofana risque de traîner son statut de joueur de coupes comme un boulet à mesure que son équipe n’en dispute plus. La faute à ce pénalty manqué ? A cette reprise qui vient s’échouer sur le poteau adverse en début de prolongation ? La faute aux autres surtout. Car, dans un milieu sans meneur, Fofana n’a pas été plus à sa place que Gonalons et Malbranque tout le temps de la partie. Reste que l’ancien Havrais a quand même trouvé le moyen d’être meilleur.

3. Anthony Réveillère : les trous d’air à l’arrière auraient pu l’inciter à retrouver le job de baby-sitter de la défense centrale qui était le sien les deux saisons précédentes. Mais désormais, il s’éclate devant et l’a encore prouvé en délivrant une passe décisive à Fofana. Pas grand chose d’autre par ailleurs, mais plutôt que de se sacrifier pour une cause désespérée, autant soigner ses stats.

4. Bafétimbi Gomis : une nouvelle réalisation, que celle de France 3 a ratée, et une belle fausse piste sur le but de Fofana. C’est tout et c’est déjà beaucoup par rapport à la grande majorité de ses camarades. Rémi Garde aura beau invoquer l’état du terrain, loin des standards de la Premier League anglaise, c’est surtout le laps de temps qu’il va falloir à son avant-centre pour faire la comparaison qui doit aujourd’hui le contrarier.

5. Samuel Umtiti : des mois qu’on se demande ce qui peut bien faire la différence entre Umtiti et tous les autres défenseurs lyonnais. On a d’abord cru qu’il fallait compter l’âge du Gone de Ménival en années de chat au vu de son expérience inversement proportionnelle à son nombre de matchs en Ligue 1. Et puis, cet après-midi, on a compris qu’il y avait d’autre chose. Si Sam semble tellement au-dessus du lot, c’est qu’il s’est juste contenté d’échapper à la malédiction qui poursuit tous ceux qui ont traîné du côté de la défense lyonnaise ces dernières années. C’est Cris qui résilie son contrat avec Galatasaray au bout de trois mois, Lovren qui prend plus de cartons en quinze jours que Pepe depuis le début de sa carrière, Bakary Koné impliqué sur cinq buts lors des deux petits tours de coupe disputés par l’OL cette saison, Sandy Paillot sur le banc au fin fond des Vosges et Mensah sorti de l’ambulance le temps d’un rendez vous en terre inconnue, sur un terrain de foot, et qui y va de son c.s.c. Rien ne dit qu’Umtiti n’y aura pas droit lui aussi un jour. Pas tout de suite en tout cas : Koné doit se barrer pour la CAN dans les toutes prochaines heures. Toujours ça de pris sur la poisse.

Par Pierre Prugneau et Serge Rezza

(Article publié le 6 janvier 2013 sur Rue 89 Lyon)

Commenter

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>