Hoffenheim – OL (3-3) : Lyon arrache son exploit !

Lopes

LES NOTES. « On a fait un match fantastique. » Jean-Michel Aulas a raison d’avoir le sourire au micro de RMC Sport. Son OL vient en effet d’arracher au bout des arrêts de jeu le point du match nul dont il n’osait pas rêver sur la pelouse d’Hoffenheim (3-3).

Lopes 6 – Tete 3, Marcelo 4, Denayer 4, Mendy 3 – Ndombele 4, Tousart 3, Aouar 3 – Traoré 4, Memphis 4, Terrier 3.

Si Aulas avait avoué avant le match qu’il espérait le nul, Bruno Genesio ne fait pourtant pas le choix d’une compo ultra-défensive en alignant un 4-3-3 classique. Une audace qui paye ! Pendant 10 minutes, l’OL domine Hoffenheim et se procure quelques situations chaudes, dont une belle occasion qui finit à côté après un une-deux entre Traoré et Ndombele.

Et puis le match commence enfin à ressembler à ce que le président annonçait la veille, une auto-persuasion dont on aimerait qu’elle soit mise au profit d’annonce comme « Nous allons tout faire pour challenger le PSG chaque saison. » Bref. Hoffenheim commence à mettre en place son jeu et à révéler le niveau de la défense de l’OL, qui ressemble à celui d’une coupe à 9€ chez un coiffeur rebeu : très court au centre, encore plus court sur les côtés.

Les premières occasions allemandes finissent toutefois sur Belfodil, qui est enfin décisif pour l’OL. Mais moins que Vogt, qui manque sa passe en retrait à son gardien et permet à Traoré d’ouvrir le score. Inattendu, mais cela ne change rien à la physionomie du match. Les vagues d’Hoffenheim continuent d’arriver sur le but lyonnais (le hashtag #PasDeVague aura donc aussi bien fonctionné que #OLjouebien) et le tableau d’affichage s’emballe : Hoffenheim passe devant grâce à un doublé de Kramaric, l’OL marque deux fois sur des exploits individuels (patate de Ndombele en angle fermé, long ballon sur Memphis qui fait la différence tout seul) et les Allemands égalisent à la dernière minute. 3-3, il suffira à l’OL de gagner à domicile contre cette même équipe pour s’assurer un printemps européen au moins en Ligue Europa.

Ce nouveau match nawakesque n’a en tout cas pas tardé à réveiller le cliché colporté par celui qui suivent l’OL de loin, celui d’une équipe aux deux visages capable d’être aussi brillante que désespérante. Un cliché qui semble de plus en plus éloigné de la réalité : l’OL est très souvent désespérant, mais finalement rarement plus brillant qu’une ou deux individualités à la fois.

Cela suffit à faire des différences et à avoir des résultats, car l’OL possède des individualités hors du commun, mais cela ne permet pas de dominer un match autrement qu’à l’énergie sur des séquences d’une vingtaine de minutes tout au plus. Et si la jeunesse est une excuse récurrente, les supporters de l’OL ont pourtant dû lorgner avec une certaine envie du côté du banc de touche d’Hoffenheim et de son entraîneur de 31 ans. En attendant, ils sont condamnés à regarder pendant encore un petit moment Lopes faire des miracles derrière une défense désorganisée et Fekir ou Memphis faire des miracles devant un milieu désorganisé.

Hugo Hélin

(Photo UEFA)

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