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SC Lyon – Villefranche (2-2) : derby amical entre Manu Da Costa et Alain Pochat
- Publié le: 22 août 2020

NATIONAL. Le derby rhodanien entre le Sporting Club de Lyon et Villefranche, disputé à huis clos à Saint-Priest pour cause de changement de pelouse à Balmont, a accouché d’un nul prolifique (2-2) entre deux entraîneurs qui n’ont pas été joueurs pros : Alain Pochat, sur le banc du FCVB pour la quatrième saison consécutive, et Emmanuel Da Costa, nouveau venu chez l’ex-Duchère.
Sporting Club de Lyon : Hautbois – Ngwabije, Bong (cap.), Dekoke, Pierre-Charles – Ayari, Fadhloun, Gbellé (Jacob, 67e) – Botella (Nomel, 67e), Rivas, Tounkara. Entr. : Emmanuel Da Costa.
FC Villefranche-Beaujolais : Bouet – Dauchy, Renaut, Injai – Fleurier, Blanc (cap.) (Mimoun, 80e), Sergio, Taufflieb, Flégeau – Guilavogui (Ahouré, 76e), Escarpit (Garita, 54e). Entr. : Alain Pochat.
Quand Da Costa vient prendre sa place en conférence de presse, Pochat lance à son homologue une invitation amicale entre deux vannes. « Maintenant, on peut manger ensemble ! Le match est passé et mai c’est loin ! » Avant de taquiner celui qui est son cadet de 11 ans. « BEPF, Ligue 2, c’est mon maître ! » Ligue 2, car Da Costa a connu ce niveau en 2017/18 avec QRM qu’il avait fait monter. Et BEPF pour Brevet d’Entraîneur Professionnel de Football, sésame indispensable pour entraîner aux deux premiers niveaux du football français et quasiment impossible à obtenir sans carrière pro.
La preuve avec Pochat, qui a dû attendre d’attaquer sa neuvième saison en National pour être admis au diplôme. « J’y suis. C’était le plus dur, mettre un pied putain ! J’ai mis des années pour mettre un orteil. » Le plus dur est fait, même s’il lui faudra encore trouver un stage à l’étranger, ce qui est là aussi plus dur sans passé pro ni le réseau qui va avec. « Avec Bayonne [qu’il a entraîné pendant six ans] on avait des partenariats avec la Real Sociedad et l’Athletic Bilbao, donc ça peut être une piste. »
Sur le terrain, l’équipe de celui qui n’a pas encore le BEPF a été plus convaincante que celle de l’entraîneur qui l’a déjà. Et Villefranche a rappelé à quel point son 3-5-2 pouvait être séduisant par séquences, notamment sur l’ouverture du score de Maxime Blanc au terme d’une superbe action collective (0-1, 32e). Le Sporting, lui, n’a pas encore donné cette impression de maîtrise. « On est encore en phase de progression sur les automatismes. Là où c’est intéressant, c’est qu’on n’a pas rechigné à la tâche », débriefait Da Costa, qui a toutefois déjà pu voir que son équipe avait quelques talents lui permettant d’être ambitieux.
« On n’a pas eu un scénario favorable », regrettait ainsi Pochat, qui a vu son équipe encaisser juste avant et juste après la pause « un exploit individuel, et Dieu sait qu’on avait pourtant vu des images du bulldozer Oumare Tounkara avant le match » (1-1, 41e) et un deuxième but sur lequel son équipe fait selon lui « preuve de naïveté, peut-être la faute à la jeunesse qui découvre le haut niveau, comme Romain Escarpit qui dans une zone à risques tente des choses un peu compliquées » avant la superbe accélération de Garland Gbellé (2-1, 52e) pour aller marquer un but qui n’était pas non plus donné, et devenir la deuxième recrue du Sporting à marquer ce vendredi.
Le nul qui arrivera après un penalty très sévère (« mais au départ de l’action on accumule les erreurs », concédait ainsi Da Costa en se rappelant que son équipe tirait un corner quelques secondes plus tôt) et converti par Maxime Blanc (2-2, 76e) est donc finalement frustrant pour les deux équipes, qui ont mené et été rattrapées à tour de rôle. Pas de quoi empêcher Pochat et Da Costa de se quitter bons amis, même si le coach lyonnais qui a travaillé trois systèmes durant la préparation avoue avoir tenté de bluffer son homologue caladois lors de l’avant-dernier match amical. « Je suis passé en 3-5-2 contre Martigues parce que je savais que mon ami Alain avait envoyé des émissaires. Et je ne pouvais pas faire mieux, parce qu’on avait été catastrophiques sur ce match-là ! »
Hugo Hélin